DOSSIER
L'année 2023 restera sans conteste une année tumultueuse pour la profession, avec le choc de la confrontation entre l’Ordre et certains groupes de cliniques vétérinaires. La Semaine Vétérinaire s’est fait le témoin et l’analyste de cette affaire, comme de bien d'autres, ainsi qu'elle l’a toujours fait depuis sa création. Un événement lui aussi fêté comme il se doit à la rentrée, lors de son n° 2000, tout comme l'avènement des Éditions du Point Vétérinaire, il y a cinquante ans. Pour l'heure, place à la rétrospective de cette année riche en rebondissements (et en émotions !) et aux perspectives pour l’année à venir.
Avec Hackavet, les étudiants s’investissent pour l’avenir de la profession
Un événement novateur a fait date en mars 2023. Une poignée d’étudiants a osé le pari de faire émerger des solutions face aux problématiques rencontrées par la profession. Comment ? En réunissant des vétérinaires expérimentés (« mentors ») et d'autres, issus de la relève, pour un hackathon intitulé Hackavet, autour de trois thématiques : relations humaines, technologie et écologie. Forte d’une organisation bien huilée, l’édition 2024 est déjà sur les rails et n'a pas manqué de faire des petits au sein de diverses entreprises (Hackavet X).
Reproduction assistée : quand l’éthique questionne
Les cliniques de la fertilité constituent un marché florissant au Royaume-Uni. Employant des techniciens non vétérinaires, elles appliquent des procédures de reproduction assistée pour répondre à une demande commerciale de productivité de la part des éleveurs de chiens. Émilie Rosset et Xavier Lévy, membres du Groupe d’étude en reproduction, élevage, sélection (Geres) de l’Afvac se sont exprimés dans nos colonnes pour alerter sur l'importance de l’éthique en matière de reproduction assistée.
Maladie de Carré : la vigilance est de mise
Ne rien lâcher sur la prévention. C’est le message qui pourrait être retenu face à la recrudescence de cas de la maladie de Carré observée en France depuis quelques mois, en particulier dans le Sud, en Dordogne et dans le Gard. L’origine de cette flambée n’est pas encore expliquée, mais pourrait être liée à des défauts dans le protocole de vaccination.
Démence : le chat aussi
Le terme de « démence » (au sens de « perte de cognition ») est désormais applicable au chat, puisque l’International Society of Feline Medicine (ISFM) préfère désormais ce terme à celui de « syndrome de dysfonction cognitive ». Cette affection atteint la moitié des chats de plus de 15 ans, mais est pourtant largement sous-estimée par les propriétaires.
Inquiétudes autour d’une nouvelle forme foudroyante de PIF
Une épidémie de PIF sévit depuis le printemps 2023 à Chypre. Le séquençage du génome du virus en cause montre qu’il s’agit d’un recombinant entre les coronavirus félin et canin (FCoV-23), hautement pathogène et à la contagiosité inédite.
Un mystérieux syndrome respiratoire canin aux États-Unis
Les scientifiques américains se penchent sur un syndrome respiratoire canin d’origine inconnue, bénin dans la plupart des cas, qui sévit depuis plusieurs mois aux États-Unis et déroute les vétérinaires. Si les recherches sont encore en cours, les travaux penchent en faveur d'une bactérie commensale qui aurait acquis un pouvoir pathogène vis-à-vis de son hôte.
La Fresque du climat adaptée aux structures vétérinaires
Imaginée en novembre dernier par des membres d'ÉcoVéto, la « Fresque de la clinique vétérinaire » a commencé son déploiement. Son objectif ? Faire prendre conscience à l'ensemble des collaborateurs d'une clinique vétérinaire et aux étudiants des impacts environnementaux générés par leur activité. Elle se veut un outil d'apprentissage et une source d'échanges bienveillants et constructifs pour participer à rendre l'exercice vétérinaire plus soutenable.
Une « prime à la casse » pour l’American Bully XL met la profession en émoi au Royaume-Uni
Impliqués dans de graves attaques sur des humains, les chiens de race American Bully XL sont tombés en disgrâce outre-Manche. Le gouvernement britannique n'en veut clairement plus sur son territoire et a légiféré en ce sens. Une disposition en particulier fait bondir les vétérinaires : les propriétaires qui préféreraient faire euthanasier leur animal, même en bonne santé, plutôt que de se mettre en règle, se verraient verser une indemnisation de 200 livres.