EDITO
Auteur(s) : Valentine Chamard
À la question « Pour être écologique, vaut-il mieux utiliser des alèses lavables ou à usage unique ? », la première réponse qui vient à l’esprit est « lavables, bien sûr ». Et pourtant… La réponse est beaucoup plus complexe et inclut également des considérations économiques. Car à l’échelle d’une salle d’hospitalisation, la pile de linge sale peut vite grimper, avec son corollaire de tournées de machine à laver et de sèche-linge, impliquant de la place et des salariés dévolus à cette tâche.
La réponse à la question passe alors par l’analyse du cycle de vie du produit : une étude poussée, qui prend en compte l’impact carbone, la consommation en énergie et en eau, les déchets qui en découlent, etc., ceci pour le côté environnemental ; le calcul du coût d’achat, d’entretien et de la masse salariale, pour ce qui est du volet financier. Une réponse qui devient alors bien plus nuancée, surtout si d’autres facteurs entrent en compte, comme le risque infectieux du réutilisable comparé à celui du jetable.
À l’échelle de tous les postes d’une clinique, cela nécessite une réflexion de fond et une connaissance étendue de l’impact des différents choix possibles. Face à une bibliographie dense — oui, l’écologie est une vraie science ! —, des associations œuvrent pour aider les praticiens à faire des choix éclairés. À l'instar d'ÉcoVéto, pionnière dans le domaine, rejointe récemment par l’AFVAC et son groupe de travail consacré à l’écoresponsabilité, qui proposent des actions concrètes, applicables et scientifiquement validées. Envie de passer à une clinique plus verte ? Notre dossier en pages 30 à 35 vous donnera des pistes pour amorcer ou approfondir la réflexion.