EDITO
Auteur(s) : Tanit Halfon
Pour la journée d’inauguration1 de son cursus vétérinaire, UniLaSalle a sorti le grand jeu. Tapis non pas rouge mais violet déroulé à l’entrée ; grands buffets ; visite des locaux en compagnie d’élus, dont le ministre de l'Agriculture, suivis d’un essaim de journalistes. Et une mise en scène finale dans le grand amphithéâtre avec la coupe du cordon tricolore. Sans oublier la présentation d’un ouvrage célèbre d’hippiatrie datant de 1772 et écrit par le maréchal-ferrant Philippe-Étienne Lafosse. Un cadeau de la fondation LaSalle pour acter la naissance de cette école et affirmer sa place dans l’enseignement vétérinaire… Avec une pointe d’humour ? De son temps2, Lafosse était un adversaire farouche de Bourgelat, lequel avait réussi à devancer le premier en devenant un des acteurs principaux de la création de l’enseignement vétérinaire en France. On connaît la suite.
Aujourd’hui, UniLaSalle accueille déjà deux promotions d’étudiants vétérinaires, soit 240 élèves. Quel sera leur profil ? Grossiront-ils le rang des cliniciens qui, à l’heure actuelle, le demande ? Se destineront-ils à l’exercice rural qui poursuit sa difficile, et probablement longue, transition ? Feront-ils partie des praticiens qui changent précocement de voie ? Iront-ils travailler dans les autres secteurs d’intérêt vétérinaire : santé publique, agroalimentaire, recherche, etc. ? Ce qui est sûr, c'est qu’à l’heure des choix, entrera dans la balance le niveau de leur dette étudiante3. Leurs futurs employeurs devront s’y préparer.