Les territoires comme solution

Bien des ingrédients ont nourri la discorde lors du salon international de l’Agriculture qui vient de fermer ses portes, et Ils pointent en particulier la complexité de l’élevage.

Les vétérinaires poursuivent la recherche de solutions pragmatiques, toujours enclins à multiplier les rencontres, à communiquer auprès du public et des acteurs du milieu, sur l’enseignement, la pratique, les enjeux environnementaux, le maillage vétérinaire. Sur ce dernier point, il y a deux ans, sur ce même salon prenait forme l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Ordre et le ministère de l’Agriculture. Le principe était de permettre aux territoires volontaires de bénéficier d’un diagnostic de leur situation (évaluation sur le plan qualitatif et quantitatif de l’offre vétérinaire et de la demande des élevages) et de coconstruire un plan d’action adapté aux besoins.

Les territoires scrutés à la loupe présentent autant de particularités locales que de types d’élevage : Ardèche, Aude, bassin d’Aurillac, bassin de Thionville, Dordogne, Haute-Loire, Île-de-France, nord du Cher, Sarthe, Sud Vienne, zone Yonne - Nièvre.

Un rapport public avait été remis au ministre en avril 2023. En exergue : la pertinence d’avoir un diagnostic de terrain et d’intervenir de manière précoce.

Matthieu Mourou (T 98)*, praticien dans les Pyrénées-Atlantiques, et conseiller national de l’Ordre, souligne la nécessaire approche collective et la pertinence des cellules locales pour trouver des solutions adaptées au terrain. Les cellules de surveillance et de maintien du maillage vétérinaire englobent les organismes agricoles, vétérinaires, un collège avec des représentants de l’administration et un autre de collectivités territoriales. Un comité national réalise un suivi et une prospective sur les territoires.

La situation de l’élevage est compliquée, mais l’approche globale des territoires fait partie de la solution.

• * Voir l'interview vidéo sur la chaîne Youtube de La Semaine Vétérinaire