EDITO
Auteur(s) : Marine Neveux
Pour la première fois, une ligne téléphonique nationale de signalement de maltraitance animale devrait voir le jour avec un numéro court. C’est l’ambition de Loïc Dombreval (A 91), président du Conseil national de la protection animale, ex-député porteur de la loi visant à lutter contre la maltraitance animale. Une ligne téléphonique de régulation, de filtre, pour aider les personnes qui, bien souvent, ne savent pas comment faire pour signaler un cas d’abus ou de violence. La plateforme pourrait s’appuyer aussi sur l’intelligence artificielle pour accélérer la prise en charge ou répondre aux questions les plus fréquentes.
Le lien entre les violences faites aux personnes vulnérables et celles infligées aux animaux est démontré. Un mouvement se poursuit pour lutter contre toutes les formes de maltraitance, comme l’a établi aussi il y a un an le colloque Une seule violence*.
Chaque vétérinaire est invité à être une sentinelle de cette maltraitance, à tisser des liens avec les forces de sécurité intérieure, les municipalités, les DDPP, etc. Le maillage local est indispensable et pertinent pour trouver les bons interlocuteurs et fédérer une démarche commune et construite. Les vétérinaires ont un rôle essentiel pour signaler, recueillir des preuves, accompagner les services de l’État.
Aujourd’hui, peu de chiffres existent pour quantifier et identifier cette maltraitance. La ligne pourra permettre de compiler des données et de conforter la nécessité d’une politique publique en la matière.