Université de printemps du SNVEL
ANALYSE GENERALE
Auteur(s) : Par Caroline Rocher
Les universités de printemps du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) se sont tenues les 21 et 22 mars derniers à l’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT). Elles avaient pour thème « Véto et heureux, heureux et véto ». L’occasion de se pencher sur l’épanouissement au travail.
Cet événement d’importance a été l’occasion d’échanges et de réflexions intenses entre vétérinaires en exercice et étudiants vétérinaires, mettant en lumière l’impérieuse nécessité de préserver le bien-être des professionnels au quotidien. Il a également offert une opportunité de comprendre la notion de « prendre soin », que ce soit des autres, de soi ou de l’environnement, encourageant ainsi une réflexion collective sur des moyens d’améliorer la santé de notre profession, tout en préservant la sienne propre.
Attribuer un sens
Cette année, une centaine de participants, dont Vincent Labarthe, vice-président de la région Occitanie, a fait le déplacement afin de comprendre et de trouver les clefs d’un modèle heureux de la profession. « Il est essentiel d’adopter une perspective plus optimiste à l’égard de notre profession. Tout en reconnaissant les difficultés et les moments de souffrance, il est également important de se rappeler que nous y trouvons notre épanouissement au quotidien. C’est notre responsabilité de lui attribuer un sens », a déclaré Laurent Perrin, président du SNVEL.
Améliorer les conditions de travail
Durant deux jours, il a été question de réfléchir sur la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), un pilier de la stratégie en responsabilité sociétale des entreprises (RSE)*. « Pour garantir l’égalité dans le monde professionnel, et favoriser une qualité de vie au travail optimale, il est primordial d’améliorer les conditions de travail. Cette amélioration constitue un levier essentiel pour accroître la performance globale des entreprises et les rendre plus responsables », a précisé Anne Daumas-Marchandet, directrice du SNVEL. Par le biais de conférences variées et d’ateliers, ces journées visaient à susciter une réflexion collective et à explorer des pistes de solutions dans les domaines qui affectent la vie quotidienne des vétérinaires.
Pendant ces deux journées, un bilan et la mesure du bien-être au travail ont pu être présentés. De nouveaux projets émergent pour apporter des solutions. Des pistes de réflexion pour instaurer un bon climat au travail sont proposées. Au-delà d’une thématique, une expérience humainement enrichissante.
Échanger, partager
En conclusion de ces universités, la préservation de la santé mentale des vétérinaires est considérée comme un enjeu majeur pour garantir une pratique professionnelle épanouie et performante. En mettant en place des dispositifs d’accompagnement adaptés et en tenant compte des spécificités de chaque groupe de praticiens, il est possible de créer un environnement de travail sain et propice à l’épanouissement de tous.
C’est en gardant cet esprit de cohésion qu’il apparaît primordial, pour les professionnels et les futurs diplômés des écoles nationales vétérinaires (ENV), de s’engager dans les questions essentielles de leur métier, de partager leurs expériences et d’échanger des idées. Il s’agit d’un moment propice à la rencontre et à l’enrichissement mutuel. « C’est une expérience enrichissante que d’échanger et de partager. Et je suis très heureuse d’être entourée de confrères et de consœurs, mais surtout aussi d’étudiants ! Cela nous permet de revoir nos pratiques mais aussi de comprendre la formation actuelle. C’est une réelle remise en question », a commenté une participante. À cet égard, la présence de trois directeurs des ENV a été très appréciée : Mireille Bossy (VetAgro Sup), Christophe Degueurce (ENVA) et Pierre Sans (ENVT). Ces deux jours semblent même trop courts pour explorer pleinement les aspects de la vie professionnelle et de la formation. En plus des présentations et des ateliers, les participants ont eu la possibilité de partager un dîner selon un agencement particulier des tables : chaque table réunissait autant d’étudiants que de vétérinaires, favorisant ainsi les échanges avec les convives voisins. C’était l’opportunité pour établir des contacts professionnels, échanger sur les expériences respectives ou envisager d’éventuels recrutements.
Par conséquent, en complément de la thématique qui a nourri deux jours de réflexion, ces interactions semblent indispensables et incitent à une plus grande participation des étudiants vétérinaires, étant donné les avantages que peuvent apporter ces universités, aussi bien pour ces étudiants que pour les vétérinaires en activité.
Après Oniris en 2022, VetAgro Sup en 2023, et l’ENVT cette année, c’est l’ENVA qui accueillera les universités de printemps en 2025.
Étudiants vétérinaires français au sein des autres pays européens
Christophe Degueurce (A 90), directeur de l’ENVA, et Pierre Sans (T 90), directeur de l’ENVT, ont exposé les résultats de leur récente enquête de recensement des étudiants français partis étudier en Europe. Pour eux, un autre aspect souvent négligé est l’accompagnement des étudiants vétérinaires qui effectuent une partie de leur cursus ailleurs qu’en France. Lorsqu’ils reviennent travailler en France, ces étudiants peuvent se retrouver confrontés à des réalités professionnelles différentes de celles auxquelles ils étaient habitués. « Il est crucial de soutenir ces étudiants, car ils vont contribuer à combler la pénurie de vétérinaires en revenant en France après leurs études », a expliqué Christophe Degueurce. Il est donc important de mettre en place des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les aider à s’intégrer au sein de la profession et à s’adapter à leur nouvel environnement de travail.