EDITO
Auteur(s) : Valentine Chamard
Les gardes de nuit et de week-end, épreuves du feu pour les jeunes vétérinaires, cauchemars pour les titulaires qui peinent à assurer la permanence et continuité de soins faute de recrues ou d’entente entre structures pour la répartir. Cette situation, longtemps prégnante dans la profession, ne sera bientôt peut-être plus qu’un souvenir, tant le secteur évolue à grande vitesse. Plusieurs sociétés se sont spécialisées ces dernières années dans la gestion des consultations en dehors des horaires d’ouverture des structures classiques, que ce soit à domicile ou dans des espaces dédiés. Et les responsables de ces entreprises ont bien compris que pour attirer, il fallait rassurer, donc former et accompagner. Emergence, par exemple, offre à ses équipes une formation (70 dates par an) couvrant tous les aspects des urgences, incluant bien sûr le côté technique, avec des procédures désormais standardisées, mais aussi l’aspect relationnel et de développement personnel. En matière d’assistance, une équipe support, une téléphonie déportée, la disponibilité de vétérinaires expérimentés permettent de se concentrer sur le soin et de gérer les cas de manière collégiale. Une formule gagnante, les jeunes vétérinaires étant friands de cette pratique sans routine, valorisante, favorisant l’esprit d’équipe, flexible. Des intervenants qui se professionnalisent donc mais qui se déploient aussi sur le territoire, avec comme récente étape le rachat par le groupe Mon Veto de Vet-Urgentys et de Vétérinaires 2 Toute Urgence, avec la volonté de proposer rapidement un maillage du territoire. L’offre se développe en nombre et en qualité de façon exponentielle, pour répondre à la demande des pet parents, enclins à offrir le meilleur à leur compagnon de jour comme de nuit. Un facteur limitant perdure toutefois : la viabilité de tels projets reste tributaire de son implantation dans les plus grandes agglomérations.