Emergences

Le 5 août dernier a été confirmé le premier cas de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 sur le territoire français. Une maladie émergente qui était sous surveillance depuis plusieurs mois, en raison de sa présence chez nos voisins européens, en Belgique, en Allemagne, aux Pays Bas et au Danemark. À l’heure de publier, cent quatre-vingt-dix foyers sont recensés en France. Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a établi une stratégie reposant sur la vaccination pour freiner la progression de la maladie et protéger les éleveurs. L'industrie apporte aussi sa réactivité et son innovation, un nouveau vaccin a été développé et homologué. Une large zone de vaccination couvre six régions du Nord-Est. Sur les 4,6 millions de doses de vaccins disponibles dès le 12 août, 94 % d’entre elles ont déjà été commandées par les vétérinaires.

À côté de cela, la maladie hémorragique épizootique, qui avait émergé en septembre 2023, continue à faire parler d’elle. Depuis le 1er juin 2024, 208 foyers ont été recensés en France dans les élevages, à la faveur de la reprise de l’activité vectorielle. La maladie a progressé vers le nord du pays, et des foyers sont désormais recensés dans les Deux-Sèvres, en Loire-Atlantique et dans le Morbihan. Des études sont engagées pour consolider les données de mortalité et de morbidité. Une surveillance au quotidien et des soins qui impliqueront encore les vétérinaires ruraux.

Ces sujets resteront au cœur de l’actualité dans les mois à venir et illustreront à nouveau la nécessité de maintenir en tout temps un système d’intervention sanitaire réactif notamment via le maillage vétérinaire et les laboratoires départementaux*.

* Lire l'analyse en pages 26-27.