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EDITO
Auteur(s) : Clothilde Barde
Alors qu’en 1980 il fallait environ sept ans pour doubler la quantité d’informations médicales disponible, il ne fallait plus que soixante-treize jours en 20201. C’est dans ce contexte qu’a pris forme le nouveau phénomène qualifié par l'Organisation mondiale de la santé « d’infodémie, soit un excès d'informations, y compris d'informations fausses ou trompeuses, dans les environnements numériques et physiques, lors d’une épidémie ou d'une autre urgence sanitaire » 2. Aujourd’hui communément reconnu comme source de confusion et de comportements à risque pouvant nuire à la santé par la mésinformation (information fausse ou erronée partagée sans intention de nuire) qu'elle entraîne, l'infodémie concerne également le milieu vétérinaire. Les praticiens constatent régulièrement que certains clients, s’appuyant sur des études non significatives, refusent par exemple de suivre un protocole de vaccination réglementaire ou même de vermifuger leurs animaux. Les résultats d'un questionnaire élaboré par Catherine Bertrand-Ferrandis (T 06) auprès des vétérinaires en attestent : pour près de 20 % des vétérinaires ayant répondu, plus de un client sur deux serait victime de mésinformation. Retrouvez plus d'informations dans notre dossier pages 42-47.