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EDITO
Auteur(s) : Tanit Halfon
La qualité de l’enseignement est une préoccupation européenne depuis la déclaration de Bologne en 1999, initiative intergouvernementale signée par les ministres de l’enseignement supérieur des États membres, mais aussi par l’Union européenne1. L’objectif de cette déclaration était de créer un espace européen de l’enseignement supérieur, basé sur une homogénéité de la qualité des enseignements. Dans ce cadre, ont été élaborées des références et lignes directrices d’assurance qualité, dont le socle est un enseignement et un apprentissage centrés sur les étudiants. Dans la version révisée2 de 2015 sur le sujet, cette approche est décrite comme un moyen d'améliorer la motivation des étudiants et de redéfinir le rôle de l'enseignant.
En 2024, cette approche est au cœur du cursus vétérinaire nous ont expliqué les responsables de formation des cinq écoles françaises3. « En caricaturant, ce n’est pas le contenu du programme qui compte, mais bien ce que l’étudiant en retient, a précisé Henry Chateau, directeur de la formation de l’École nationale vétérinaire d'Alfort. Dans ce système, l'enseignant agit comme un facilitateur plutôt que comme un simple dispensateur de connaissances. Il aide les étudiants à accéder aux ressources, à poser des questions critiques et à développer des compétences de réflexion ». Oubliez les heures de grattage – pour celles et ceux qui y allaient – en amphithéâtre : les cours magistraux ont considérablement diminué au profit de méthodes actives et de travaux en petits groupes, avec une utilisation accrue des outils numériques.
Cette évolution est-elle bénéfique dans un contexte où les connaissances vétérinaires explosent ? Tous les interviewés s'accordent à dire que oui. Cependant, cette approche pourra-t-elle s'adapter à l'augmentation prévue du nombre d'étudiants dans les écoles nationales vétérinaires ? La créativité et les compétences des enseignants seront essentielles pour relever ce défi.