EDITO
Auteur(s) : Valentine Chamard
Si le départ des praticiens – souvent jeunes – des cliniques vétérinaires est un sujet qui fait couler beaucoup d'encre depuis de nombreuses années, il en est un autre, certes confidentiel, qui coexiste néanmoins et concerne ceux qui ont en général plus d’expérience. Celui du retour à la pratique de consœurs et de confrères qui avaient fait le choix de quitter la profession, voire de ne jamais l’exercer. Ce phénomène de reconversion inverse concernerait quelques dizaines de vétérinaires chaque année, selon le Club Vétérinaires et Entreprises, même si bien plus souhaiteraient sûrement franchir le cap, si tant est qu’ils soient accompagnés. En effet, ceux qui s’engagent dans cette voie doivent être animés par une motivation à toute épreuve, entre doutes, coût financier et remise à niveau des connaissances. Pour cela, le système D est de mise en France, entre stages en clinique et pioche dans les différentes offres de formation continue conçues pour des praticiens déjà en exercice. Notons qu’outre-Manche, le Royal College of Veterinary Surgeons propose le Veterinary Graduate Development Programme (VetGDP). Celui-ci s’adresse aux nouveaux diplômés souhaitant se lancer, mais peut aussi être suivi par ceux qui ont mis leur carrière en clientèle entre parenthèses. Ils peuvent alors bénéficier de l’aide d’un vétérinaire référent du programme au sein de la structure dans laquelle ils sont employés. Toujours au Royaume-Uni, des modules de « rafraîchissement », spécifiquement développés pour un retour à la pratique canine, sont proposés par l’organisme CPD solutions. Dans un contexte de pénurie de praticiens, un accompagnement de ces profils serait-il à envisager en France ?