Hackavet Studio, la déclinaison version start-up du concept Hackavet - La Semaine Vétérinaire n° 2064 du 31/01/2025
La Semaine Vétérinaire n° 2064 du 31/01/2025

Entrepreneuriat

ANALYSE GENERALE

Auteur(s) : Par Amandine Violé

Après avoir lancé le hackaton vétérinaire, Maxime Lachérade et Louis Petton créent Hackavet Studio, une start-up qui accompagne et valorise les projets. Leur modèle, mêlant soutien opérationnel, investissement et organisation de mini-hackathons, ambitionne de révolutionner l'innovation dans le secteur vétérinaire.

Quand Maxime Lachérade (A 25) et Louis Petton (A 24) évoquent Hackavet Studio, leur dernier projet en date, l'excitation se lit sur leurs visages. Il faut dire que ces deux amis, fraîchement diplômés de l'ENVA, ont le goût d'entreprendre. Leur première idée culottée remonte à 2022, quand ils cofondent Hackavet, le premier hackathon du monde vétérinaire. Leur souhait ? Répondre aux enjeux de la profession en réunissant étudiants vétérinaires et ASV de tous horizons pour un week-end de brainstorming en immersion totale. Une initiative couronnée de succès, qui fait rapidement germer en eux une nouvelle perspective, celle d’Hackavet Studio, première start-up issue de cet événement.

Qu’est-ce que Hackavet Studio ?

Maxime Lachérade : C'est la start-up que nous avons cofondée avec Louis et qui s’inscrit dans le prolongement de Hackavet. Dans le milieu de la tech, le terme « studio » fait référence à des start-up qui accompagnent des projets sur les plans opérationnel et financier jusqu’à ce qu’ils prennent la forme d’une entité juridique viable.

Louis Petton : L’idée de Hackavet Studio a germé à l’issue de la première édition de Hackavet*. On voulait vraiment que les projets nés au cours de ce week-end d’émulation intellectuelle puissent se concrétiser. Or, on s’est vite rendu compte que, une fois le hackathon terminé, la vie reprenait son cours et que, faute de temps et de moyens, les étudiants n’étaient pas en mesure de poursuivre le travail pourtant prometteur qu’ils avaient ébauché. Ce fut le point de départ de notre réflexion. L’objectif est maintenant de leur apporter les outils nécessaires afin que leurs idées se concrétisent.

Comment la société Hackavet Studio fonctionne-t-elle ?

M.L. : Quand on a pensé le business model, on avait deux options : soit facturer nos prestations, soit se positionner dans le capital des futures entités qu'on allait suivre. L’une des problématiques des étudiants est justement financière, cela n’avait donc pas de sens de leur faire payer quoi que ce soit. Notre philosophie est de dire : vous avez une idée, on vous aide à la structurer jusqu’à la création de votre structure juridique et on se positionne ensuite à hauteur de 10 à 20 % dans le capital de celle-ci.

L.P. : Hackavet Studio propose aussi des prestations de hackathon aux entreprises qui souhaitent soutenir l’innovation auprès de leurs collaborateurs. Cela s’est imposé naturellement à la suite de la première édition de Hackavet : les partenaires sont venus nous solliciter, épatés par ce à quoi l’intelligence collective pouvait mener. On a donc repensé le modèle pour proposer des hackathons d’entreprise sur une durée restreinte de quatre heures.

Les hackathons que vous proposez peuvent donc se décliner à l’infini ?

M.L. : Tout est modulable ! Nos hackathons s’adaptent aux problématiques que nous soumettent les entreprises. Elles étaient d’ailleurs totalement différentes lors de nos deux premières missions avec le laboratoire MSD et l’établissement de conseil vétérinaire Chêne Vert. C’est notre méthode de travail novatrice qui les intéresse.

L.P. : Même si notre expertise est celle du milieu vétérinaire, à terme, l'objectif est d’élargir notre champ d’action et de développer notre portefeuille de prestations. On a notamment été sollicités par une entreprise qui doit organiser un hackathon après avoir remporté un appel d’offres de la Commission européenne.

Et qu'en est-il de Hackavet, à l’aube de sa troisième édition ?

M.L. : C’est une année charnière, car c’est la première édition où les membres de l’équipe fondatrice passent le relais. C’est l’heure, pour nous, de rentrer dans la vie active et de laisser ce projet aux promotions suivantes, comme on le souhaitait.

L.P. : On sort d’un week-end de team building avec la nouvelle équipe, qui est super dynamique et force de propositions. La troisième édition arrive en avril prochain et s’annonce pleine de nouveautés.

  • *Voir La Semaine Vétérinaire n° 1983 du 31/03/2023 et n° 2030 du 19/04/2024