EXPRESSION
Auteur(s) : Propos recueillis par Julie Degen
Pour le vétérinaire, cette période nécessite de s’organiser afin de donner des nouvelles au propriétaire, de répondre à<0x00A0>ses questions et de prévoir d’éventuelles visites. Des tâches qui s’ajoutent à<0x00A0>une charge de travail souvent déjà importante. Comment maintenez-vous ce lien en pratique<0x2009>?
Sandra Watier (Liège<0x00A0>13)
Praticienne en canine à<0x00A0>Talence (Gironde)
Inciter aux visites
Pour signaler une modification de l’état de santé d’un «patient» ou donner un résultat d’analyse, nous appelons immédiatement les propriétaires. Ils ont aussi pour consigne de prendre des nouvelles en fin de matinée ou de journée, pendant lesquelles les ASV qui suivent le cas leur répondent. Parfois, nous envoyons des photos par mail s’il est impossible de réaliser une visite ou, plus rarement, via<0x00A0>les réseaux sociaux. Mais nous motivons les clients à<0x00A0>venir car cela améliore la convalescence des animaux, avec une reprise de l’alimentation plus rapide et un comportement plus épanoui. Les propriétaires sont heureux de les voir bien installés, dans un local adapté (diffuseur de valériane et parfois musique apaisante). Ces visites sont accompagnées au début, puis en autonomie à<0x00A0>heure fixe en hospitalisation ou consultation. Une webcam permet par ailleurs aux<0x00A0>ASV de surveiller les animaux lorsqu’elles se<0x00A0>trouvent loin d’eux.
Astrid Clouzeau (A<0x00A0>21)
Praticienne en canine à<0x00A0>Paris
Une pièce dédiée aux visites
Dans la clinique où<0x00A0>j’exerce actuellement, l’organisation est assez simple: les propriétaires appellent le matin pour avoir des nouvelles et planifier une visite au<0x00A0>chenil lors de laquelle nous discutons de leur animal. Mais la clinique où<0x00A0>je travaillais auparavant comprenait deux<0x00A0>salles spéciales dédiées aux<0x00A0>visites et aux<0x00A0>euthanasies. Il s’agissait de pièces à<0x00A0>la décoration un peu moins «médicale», où les propriétaires pouvaient venir à<0x00A0>plusieurs passer jusqu’à<0x00A0>une<0x00A0>heure avec l’animal hospitalisé, lui apporter des effets personnels, le<0x00A0>laisser se<0x00A0>promener, le<0x00A0>nourrir. Ainsi, ils n’étaient pas dans le chenil lors des soins et n’attendaient pas devant une cage d’échanger avec le vétérinaire. C’était plus souple pour nous qui les<0x00A0>savions bien installés et pouvions passer les voir lorsque cela nous arrangeait entre deux<0x00A0>consultations. Je trouve que ce type de gestion gagnerait vraiment à<0x00A0>être plus répandu.
Françoise Chabaud (N<0x00A0>88)
Praticienne en canine et comportementaliste à<0x00A0>Golfe-Juan (Alpes-Maritimes)
Privilégier l’hospitalisation de jour
J’exerce seule avec une ASV. Mon cabinet étant situé dans un immeuble, je n’hospitalise pas les chiens la nuit et rarement les chats (sauf s’ils ont une sonde urinaire par exemple). Je favorise les hospitalisations de jour: l’animal est déposé dès 7h30, récupéré à 18h, il passe la nuit chez lui et revient le lendemain. Donc les propriétaires sont peu demandeurs de nouvelles et de visites. Dès le départ, je les informe que c’est moi qui donne des nouvelles matin et soir par téléphone, sinon par mail s’ils ne sont pas disponibles. Je réponds aux mails sous deux<0x00A0>heures s’ils ont des questions et ils paraissent satisfaits. De mon expérience, les gens préfèrent être appelés par le vétérinaire plutôt que par l’ASV. Les visites ont lieu en fin de journée, on s’assied tranquillement en salle de consultation et je réponds aux éventuelles questions.