EDITO
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
Longtemps restée en suspens, la question de la délégation d’actes aux ASV vient enfin de trouver une issue. Un dossier qui traînait depuis des années, ballotté au gré des priorités politiques et chahuté ces derniers mois par les aléas du paysage législatif. Mais désormais, c’est une avancée concrète : inscrite dans la loi d’orientation agricole adoptée par le Parlement il y a une semaine, cette mesure apporte un cadre clair et attendu par toute la profession, que l’on vous décrypte dans ce numéro (pages 8 et 9).
Ce n’est pas un hasard si, en début d’année, cette évolution figurait parmi les vœux de Jacques Guérin, président de l’Ordre des vétérinaires. Il s’agissait d’un enjeu essentiel : permettre aux vétérinaires de mieux s’organiser en s’appuyant en toute légalité sur leurs collaborateurs ASV. L’objectif ? Mieux répondre aux besoins de terrain, tout en valorisant ce métier indispensable.
Loin d’être une simple réforme administrative, cette avancée marque un tournant pour la profession d’ASV. Parfois en mal de reconnaissance malgré leur investissement quotidien, ces auxiliaires jouent un rôle clé au sein des structures vétérinaires. En leur confiant davantage de responsabilités encadrées, la réforme acte leur importance et renforce l’attractivité d’un métier qui peine à recruter.
Cette mesure ouvre également des perspectives à certains étudiants vétérinaires, eux aussi concernés par la délégation d’actes. Le texte leur offre par ailleurs une véritable immersion dans le monde du travail, grâce à l’inscription des stages tutorés dans la loi. Un atout précieux pour leur formation, qui permettra peut-être de confirmer des vocations.
Bien entendu, un temps d’adaptation sera nécessaire pour ajuster les pratiques et mesurer pleinement l’impact de ces changements. Mais après des années d’attente, une étape importante a enfin été franchie.