IMAGERIE DENTAIRE DU LAPIN DE COMPAGNIE - Ma revue n° 020 du 01/01/2020 - Le Point Vétérinaire.fr
Ma revue n° 020 du 01/01/2020

LES FONDAMENTAUX

Généralités, connaissances et gestes de base

Auteur(s) : Christophe Bulliot*, Lucas Flenghi**

Fonctions :
*(Dipl. ECZM small mammals)
Exotic Clinic
38, rue d’Arqueil
77176 Nandy
**(Résid. ECZM small mammals)
Service NAC
CHV des Cordeliers
35, avenue du Maréchal Joffre
77100 Meaux
Exotic Clinic
38, rue d’Arqueil
77176 Nandy

L’imagerie est indispensable au diagnostic d’une affection dentaire chez le lapin de compagnie. Une démarche hiérarchisée doit être adoptée pour repérer toutes les anomalies.

Les maladies dentaires sont l’un des principaux motifs de consultation du lapin de compagnie. Les atteintes dentaires, souvent sous-diagnostiquées, ne sont que partiellement explorées par l’examen otoscopique ou visuel de la cavité buccale. Selon certains auteurs, seules 30 à 50 % des lésions buccales seraient détectées durant l’examen d’un lapin, respectivement vigile ou sédaté [7].

La plus grande partie de la dent est nichée dans l’os et reste donc cachée à l’examen clinique. L’élongation des racines dentaires se produit avant les modifications observables au niveau de la couronne [7, 9]. L’imagerie médicale revêt donc une importance essentielle dans le diagnostic précoce des affections dentaires, leur évaluation, la mise en place d’un plan thérapeutique, leur suivi et le pronostic. Elle a également pour intérêt de pouvoir montrer et expliquer les anomalies au propriétaire.

INDICATIONS DE L’IMAGERIE DENTAIRE

L’imagerie dentaire est conseillée lors d’asymétrie de la mâchoire, d’exophtalmie unilatérale, de présence d’une masse sur le crâne, de malocclusion dentaire, d’anomalie dans la formule dentaire, de sécrétions purulentes dans la cavité buccale, d’atteinte chronique d’un conduit lacrymal et de rhinite chronique [2]. Il est recommandé de disposer de clichés radiographiques normaux pour servir de référence lors de l’interprétation des images et pour faciliter les explications au propriétaire.

MATÉRIEL REQUIS ET PRÉPARATION DE L’ANIMAL

En cas d’utilisation d’un film radiographique, il est préférable de choisir ceux destinés aux mammographies, afin d’obtenir une meilleure résolution [1, 2, 5].

De nombreux auteurs conseillent, sauf contre-indication, une sédation ou une bilisation du lapin, car c’est un animal très vif, stressé et dont les mouvements violents peuvent conduire à des fractures, notamment de la colonne vertébrale. L’anesthésie permet de limiter ces risques, d’obtenir des clichés de meilleure qualité (positionnement correct, moins de flou cinétique) et de limiter l’exposition du praticien aux rayons X, notamment en positionnant le lapin à l’aide de liens adhésifs [2]. En outre, il peut être proposé au propriétaire de profiter de cette anesthésie pour effectuer un parage dentaire, par exemple, en parallèle des radiographies dentaires.

Un animal calme peut être enveloppé vigile dans une serviette pour réaliser certains clichés. Lors de positionnements inadaptés, seule une appréciation globale est possible, et non un bilan précis.

TECHNIQUE D’OPTIMISATION DE LA RADIOGRAPHIE

La technique d’optimisation des clichés radiographiques chez le lapin consiste à rapprocher l’animal de la source des rayonnements, afin d’avoir plus de rayons X au centimètre carré et d’obtenir ainsi une image plus nette. Il est possible de surélever l’animal. Certains appareils de radiologie numérique de dernière génération sont dotés de ce système grâce à une motorisation permettant de déplacer verticalement la source de rayons sans modifier la position du lapin sur la table [15]. Les constantes varient selon les appareils, généralement de 57 kV, 20 mAs et 70 mA à 80 kV, 8 mAs et 50 mA.

DIFFÉRENTES INCIDENCES

La superposition des tissus est une limite dans la réalisation de clichés radiographiques, notamment pour des structures anatomiques radio-opaques telles que les os du crâne et les dents [2, 5, 7, 10]. La réalisation de plusieurs incidences est nécessaire pour un bilan complet, qui ne peut en aucun cas se limiter à un simple “cliché de profil”. Quatre à six incidences sont recommandées : latéro-latérales droite et gauche, obliques droite et gauche, dorso-ventrale et cranio-caudale (tableau 1).

1. Incidences latéro-latérales droite et gauche

L’ensemble de la tête doit apparaître sur le cliché [7, 10]. Un parallélisme entre le plan sagittal du crâne et la table de radiologie est à rechercher. Les rayons X sont centrés rostro-ventralement à l’œil. La position parfaitement horizontale de la tête est parfois rendue difficile lors de la présence d’un volumineux abcès facial [2, 5, 7]. Les clichés sont correctement réalisés si les structures bilatérales se superposent respectivement : bulles tympaniques, yeux, bords rostraux des orbites, bords rostraux des branches des mandibules, bords ventraux des mandibules, foramens optiques, processus angulaires mandibulaires [2, 5, 7, 10].

Certains auteurs proposent la réalisation d’autres clichés, en plus des précédents, en plaçant un morceau de coton ou de compresse entre les incisives inférieures et supérieures pour obtenir une très légère ouverture de la cavité buccale et ainsi une meilleure observation de la surface occlusale [2, 7].

Outre son intérêt en dentisterie, l’incidence latéro-latérale permet l’observation des fosses nasales, mais l’interprétation des clichés est plus délicate.

2. Incidences obliques droite et gauche

Ces vues permettent une désuperposition des structures observées sur les clichés précédents [7]. Les bulles tympaniques, les processus angulaires et coronoïdes mandibulaires et les condyles mandibulaires sont ainsi visualisés sur une seule ligne [2, 7]. Les bulles tympaniques forment un 8 [2, 7]. Le sens de rotation souvent conseillé permet à la portion mandibulaire à radiographier d’être la plus proche de la table de radiologie. Par exemple, si le lapin est couché face gauche contre la table, et que sa tête est inclinée dans le sens des aiguilles d’une montre lorsque l’animal est regardé de face, le cliché radiographique réalisé permet l’observation des dents mandibulaires gauches et maxillaires droites. Si le lapin est couché face droite contre la table, et que sa tête est inclinée dans le sens inverse des aiguilles d’une montre lorsque l’animal est regardé de face, le cliché radiographique réalisé permet l’observation des dents mandibulaires droites et maxillaires gauches (photos 1a et 1b) [2, 5]. Le praticien peut également utiliser des angles de rotation inverses [7]. Dans ce cas, la portion maxillaire à radiographier est la plus proche de la table. Selon notre expérience, le lapin est plus facile à positionner pour ces dernières incidences. Il est conseillé à chaque praticien de réaliser toujours les mêmes incidences pour éviter les erreurs d’interprétation.

Les dents maxillaires peuvent avoir un aspect plus court et légèrement déformé selon les incidences. Une légère ouverture de la gueule à l’aide de compresses ou d’un pas d’âne dentaire pour lapin, chez un animal sédaté, permet une meilleure visualisation des dents jugales [2].

3. Incidence dorso-ventrale

Le cliché est correctement réalisé si une symétrie des structures saines, de part et d’autre de la ligne centrale, est constatée : bulles tympaniques, tubérosités faciales, arcades zygomatiques, cortex mandibulaires. Les dents jugales maxillaires et mandibulaires se superposent presque totalement sur cette incidence [2, 5, 7, 12]. L’observation des incisives est difficile.

Le positionnement de la tête peut être malaisé en présence d’un volumineux abcès mandibulaire. Une incidence ventrodorsale est alors parfois conseillée [2]. Dans ce cas, le praticien doit prendre garde à la respiration de l’animal, davantage gênée en décubitus dorsal tête en extension [7].

Outre son intérêt en dentisterie, l’incidence dorso-ventrale permet l’observation des bulles tympaniques.

4. Incidence cranio-caudale ou rostro-caudale

Cette incidence, plus difficile à réaliser, est également moins informative car les superpositions sont nombreuses [2, 7, 12]. Elle peut être réalisée chez un animal sédaté, voire vigile mais très calme. L’utilisation de bandes adhésives entourant le chanfrein et longeant le thorax peut aider à une meilleure position du crâne [2]. Les radiographies sous cette incidence doivent être effectuées rapidement car la respiration du lapin peut être gênée [7].

INTERPRÉTATION DES CLICHÉS LORS DE DENTITION NORMALE

Afin d’interpréter un cliché dentaire, il convient de vérifier la formule dentaire, la forme, la structure et la position des dents [2].

Chez un lapin sain, la minéralisation des dents et des os du crâne doit être bonne. Les corticales doivent être lisses et bien visibles. Les dents jugales apparaissent légèrement plus radio-opaques que l’os qui les entoure. L’émail de la dent est davantage radio-opaque que la dentine et la pulpe dentaire. Chaque dent jugale possède une ligne radio-opaque centrale et longitudinale, formée par une double couche d’émail [2, 8]. Cette ligne d’émail divise la cavité pulpaire en deux chambres effilées [8, 9].

Sur l’incidence latéro-latérale, la dernière dent jugale, mandibulaire ou maxillaire, est plus petite que les autres [12]. L’os palatin apparaît comme une ligne radio-opaque épaisse et droite. Un espace doit être présent entre cette dernière et l’apex de l’incisive supérieure. La ligne d’occlusion des dents jugales forme une dent de scie régulière et horizontale. Des espaces interdentaires étroits, aux bords lisses, sont présents entre les dents jugales. Des lignes blanches radio-opaques sont observables et correspondent à l’émail du bord des dents et à la ligne centrale longitudinale. Les apex des dents mandibulaires ne pénètrent pas l’os alvéolaire ventral [9].

LIGNES DE RÉFÉRENCE EN RADIOLOGIE DENTAIRE DU LAPIN

Dans l’étude de Böhmer et Crossley portant sur plus de 200 lapins, des lignes de référence sont définies [3]. Ces repères anatomiques permettent d’objectiver une occlusion normale ou une malocclusion dentaire, notamment une pousse rétrograde des racines. Elles représentent un outil de suivi à long terme et un support d’explications pour les propriétaires [2, 3]. Ces auteurs ont défini cinq lignes ou paires de lignes pour l’incidence latéro-latérale et deux paires de lignes sur l’incidence dorsoventrale. De son côté, Gracis propose quatre lignes de référence supplémentaires sur l’incidence latéro-latérale [7].

1. Incidence latéro-latérale

Les bords buccaux de la mandibule et du maxillaire ne sont pas parallèles, mais forment un léger angle aigu. Les lignes virtuelles longeant ces deux structures se rejoignent cranialement au crâne (photo 2, lignes jaunes). Un parallélisme de ces lignes ou un angle obtus signent une élongation dentaire anormale [2, 3].

Une ligne de référence doit être tracée de la pointe de l’os nasal à celle de la protubérance occipitale (photo 2, ligne bleue). Lors d’une occlusion normale, aucune structure dentaire ne doit se trouver dorsalement à cette ligne. Dans le cas contraire, une pousse rétrograde des dents jugales maxillaires est objectivée [2, 3].

Une ligne parallèle à la précédente part de la zone la plus rostrale du palais dur, juste en arrière de la seconde incisive maxillaire, jusqu’au tiers ventral de la bulle tympanique (photo 2, ligne orange). Le diamètre de la bulle tympanique est tracé perpendiculairement à l’axe du crâne pour être divisé en trois et repérer le point de jonction avec la ligne décrite ici. Cette dernière correspond, chez la majorité des lapins, à la ligne d’occlusion des dents jugales [2, 3].

Les première et dernière dents jugales de chaque mâchoire doivent être alignées avec la dent qui les affronte. Des lignes longeant les bords de ces quatre dents peuvent être tracées pour visualiser l’alignement (photo 2, lignes vertes). Les plateaux dentaires maxillaire et mandibulaire ont ainsi quasiment la même longueur [2, 3].

Les dents jugales mandibulaires ne doivent pas pénétrer la corticale ventrale de la mandibule. Celle-ci doit avoir une épaisseur quasi identique sur sa longueur en regard des trois premières dents jugales mandibulaires. Une ligne peut être tracée en regard de celles-ci (photo 2, ligne blanche). En cas de dépassement de cette ligne, une pousse rétrograde de ces dents est présente [2, 3].

Deux lignes de référence supplémentaires sont proposées, en traçant deux cercles dont les périmètres englobent respectivement les incisives maxillaires et mandibulaires (photo 2, cercles rouges) [7]. Les incisives maxillaires sont plus incurvées que les incisives mandibulaires et forment approximativement un tiers de cercle. Les incisives mandibulaires forment environ un quart de cercle, d’un plus grand diamètre que le précédent. L’auteur propose également deux lignes de référence qu’il convient d’interpréter avec la ligne de référence d’occlusion des dents jugales décrite précédemment (photo 2, ligne orange) [3]. La première correspond à la portion du palais dur au niveau des dents jugales maxillaires (photo 2, ligne violette), elle est parallèle à la ligne d’occlusion des dents jugales. La seconde relie le cortex dorsal de la mandibule, mésial et distal, aux dents jugales mandibulaires (photo 2, ligne noire). Cette ligne forme un angle de 10 à 15° avec la ligne d’occlusion des dents jugales [7].

2. Incidence dorso-ventrale

Sur l’incidence dorso-ventrale, deux lignes s’étendent de la limite latérale de la portion rostrale de chaque incisive maxillaire jusqu’au bord médian dorsal de la branche mandibulaire ipsilatérale. Cette ligne longe le bord latéral des dents jugales (photo 3, lignes jaunes) [2, 3].

Deux autres lignes, qui s’étendent du même point de départ jusqu’au bord latéral de la bulle tympanique controlatérale, suivent le bord médial des dents jugales (photo 3, lignes vertes).

Dans le cas d’une occlusion dentaire normale, aucune dent ne doit déborder de ces lignes, à l’exception de la pointe des deuxième et troisième dents jugales maxillaires [2, 3].

INTERPRÉTATION DES CLICHÉS LORS DE MALADIE DENTAIRE

Les premiers signes d’une affection dentaire sont souvent un allongement des racines, associé à une pousse rétrograde des dents par manque d’usure. Cet allongement se traduit par un dépassement des lignes de référence par les racines dentaires des dents jugales et un parallélisme ou une ouverture de l’angle formé par les lignes longeant le diastème [2, 3, 7]. Sur les clichés de profil, un allongement de la racine des incisives maxillaires, qui rejoint ou écrase l’os palatin, peut être constaté [9]. Dans les stades débutants d’une maladie dentaire, plusieurs signes sont observés : un léger allongement des racines dentaires et leur pénétration débutante dans les structures osseuses avoisinantes, une légère incurvation des racines (notamment des premières prémolaires), un espace interdentaire légèrement plus important pour les dents maxillaires, une diminution de la ligne d’émail bordant la dent, ainsi qu’un affinement ou une distorsion de la ligne d’émail centrale de la dent [6, 8, 9]. Le plan d’occlusion est toujours en dents de scie, mais l’espace entre les dents jugales maxillaires et mandibulaires se réduit [6].

À un stade intermédiaire de la maladie, le plan d’occlusion n’est plus en dents de scie, une différence de longueur des dents jugales est observée, donnant au plan d’occlusion un aspect en vagues. La courbure des incisives maxillaires écrasant l’os palatin s’accentue, et celle des incisives mandibulaires s’atténue. Les diamètres des cercles de référence définis par Gracis diminuent et augmentent respectivement. Elles peuvent par la suite former des butées, et les incisives mandibulaires commencer à passer en avant des maxillaires.

Les dents jugales se déforment progressivement et leur incurvation s’accentue. La ligne d’occlusion est de plus en plus modifiée, avec des dents jugales très courtes et d’autres très longues, formant des marches ou des vagues [11]. Une minéralisation des dents est également possible [9, 12].

Aux stades terminaux de la maladie, les cavités pulpaires se ferment, les modifications précédentes s’accentuent et l’émail disparaît [8, 9]. Des fractures dentaires peuvent survenir et la résorption des racines débute, pour mener à leur disparition [9]. Une augmentation des espaces interdentaires est observée, ainsi qu’une perte progressive de l’os alvéolaire, des corticales et des dents, et la présence de signes d’ostéomyélite [2]. Une minéralisation des zones d’inflammation chronique est possible [9, 12].

RADIOGRAPHIE INTRA-ORALE

1. Intérêts

L’utilisation de films dentaires intraoraux permet de visualiser de façon individuelle les dents et la région périapicale sans superposition. La diminution de la distance entre le film et la zone radiographiée diminue la distorsion de taille de l’image. Elle est réalisée sous anesthésie, à l’aide de film dentaire et d’une source conventionnelle de rayons X, ou d’un appareil de radiographie dentaire. C’est la technique radiographique de référence en dentisterie chez le chien et le chat, mais elle est limitée, voire impossible chez le lapin, en raison de la petitesse de la cavité buccale et de la très faible amplitude de l’ouverture buccale. Elle concerne essentiellement les incisives maxillaires et mandibulaires et les lapins de grand gabarit [1, 6, 7, 10].

2. Positionnement

Pour une radiographie intra-orale de la mandibule à l’aide d’un appareil de radiographie conventionnel, le lapin est positionné en décubitus dorsal, un boudin en mousse idéalement placé sous son cou. Le film radiographique est glissé dans la bouche. Pour une radiographie intra-orale maxillaire à l’aide d’un appareil de radiographie conventionnel, le lapin est positionné en décubitus ventral. Dans les deux cas, la langue est extériorisée et latéralisée, afin de permettre une pénétration du film le plus loin possible dans la bouche. Idéalement, le film doit être positionné perpendiculairement au champ de rayons X.

Des clichés intra-oraux latéraux sont possibles, selon le gabarit du lapin, via une faible rotation de la tête d’environ 20°.

Dans le cas de l’utilisation d’une unité de radiographie dentaire, le positionnement de l’animal n’est plus un problème, car c’est la source des rayonnements qui se déplace [6, 7, 10]. D’après notre expérience, les films de radiographie dentaire peuvent être utilisés en remplacement d’une radiographie conventionnelle sans être placés en position intrabuccale, mais sous la tête du lapin, car selon la qualité de l’appareil de radiographie utilisé, ils permettent parfois d’obtenir une image avec une meilleure définition.

SCANNER ET IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE

Le scanner et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) présentent un intérêt particulier en dentisterie (tableau 2). Pour les réaliser, l’animal est anesthésié et placé généralement en décubitus ventral, avec la tête légèrement surélevée et positionnée horizontalement. Son intubation endotrachéale éventuelle ne génère pas de superposition sur les images, comme c’est le cas en radiologie [4].

Références

  • 1. Arzi B, Sinclair K. Diagnostic imaging in veterinary dental practice. J. Am. Vet. Med. Assoc. 2010;236:405-407.
  • 2. Böhmer E. Radiographic examination. In: Dentistry in rabbit and rodents. Oxford, Wiley Blackwell. 2015:49-89.
  • 3. Böhmer E, Crossley D. Objective interpretation of dental disease in rabbits, guinea pigs and chinchillas: use of anatomical reference lines. Europ. J. Comp. Anim. Pract. 2011;21:47-56.
  • 4. Capello V, Cauduro A. Clinical technique: application of computed tomography for diagnosis of dental disease in the rabbit, guinea pigs and chinchilla. J. Exot. Pet Med. 2008;17:93-101.
  • 5. Capello V, Gracis M. Radiology of the skull and teeth. In: Rabbit and rodent dentistry handbook. Lake Worth editions. Zoological Education Network. 2005:65-100.
  • 6. Capello V, Gracis M. Dental diseases of cheek teeth. In: Rabbit and rodent dentistry handbook. Lake Worth editions. Zoological Education Network. 2005:126-138.
  • 7. Gracis M. Clinical technique: normal dental radiography of rabbits, guinea pigs and. J. Exot. Pet Med. 2008;17:78-86.
  • 8. Harcourt-Brown F. The progressive syndrome of acquired dental disease in rabbits. J. Exot. Pet Med. 2007;16:146-157.
  • 9. Harcourt-Brown F. Normal rabbit dentition and pathogenesis of dental disease. In: Rabbit surgery, dentistry and imaging. Gloucester, BSAVA. 2013:319-336.
  • 10. Marinkov D. Savoir réaliser une radiographie extra-orale du lapin. Savoir-faire Geros, proceedings Afvac, Lyon. 2015:1.
  • 11. Meredith A. Rabbit dentistry. Europ. J. Comp. Anim. Pract. 2007;17:55-62.
  • 12. Raftery A. Radiographic interpretation of the skull. In: Rabbit surgery, dentistry and imaging. Gloucester, BSAVA. 2013:59-75.
  • 13. Riggs GG, Arzi B, Cissell DD et coll. Clinical application of cone-beam computed tomography of the rabbit head: part 1 – Normal dentition. Front. Vet. Sci. 2016;17 (3):93.
  • 14. Riggs GG, Cissell DD, Arzi B et coll. Clinical application of cone beam computed tomography of the rabbit head: part 2 – Dental disease. Front. Vet. Sci. 2017;30 (4):5.
  • 15. Silverman S, Tell LA. Radiology equipment and positioning techniques. In: Radiology of rodents, rabbits and ferrets. St. Louis, Elsevier. 2005:2-8.
  • 16. Veraa S, Schoemaker N. CT and MRI scanning and interpretation. In: Rabbit surgery, dentistry and imaging. Gloucester, BSAVA. 2013:107-114.

Conflit d’intérêts : Aucun

Points clés

• L’imagerie médicale est essentielle au diagnostic des maladies dentaires du lapin.

• Quatre incidences sont utilisables en radiographie dentaire.

• Des lignes de référence permettent d’objectiver les malocclusions dentaires chez le lapin.

• La réalisation de radiographies dentaires intra-orales est limitée en raison du gabarit de l’animal.

• Le scanner est la technique d’imagerie qui permet la meilleure observation des abcès dentaires.

CONCLUSION

Des clichés radiographiques de qualité et sous toutes les incidences, combinés à une démarche d’interprétation rigoureuse, sont nécessaires pour établir un bilan complet. Un suivi de la maladie dentaire et des explications claires sur les lésions et les anomalies fournies au propriétaire constituent le préalable à toute extraction dentaire. Le scanner est l’outil de référence en imagerie dentaire, mais son coût en limite l’usage.