Dossier
→ L’accueil téléphonique initial doit rassurer le propriétaire, en expliquant qu’une crise est généralement courte, qu’elle prend fin spontanément et que l’animal ne souffre pas. Un rendez-vous doit être proposé dans les meilleurs délais.
→ La gestion immédiate comprend le recueil des commémoratifs par l’auxiliaire dès l’arrivée du propriétaire, ainsi que la prise en charge de la crise par le praticien, le cas échéant, via l’injection d’un anticonvulsivant et d’un antiépileptique si nécessaire.
→ La consultation doit intégrer un examen clinique général, puis nerveux, qui président, lorsque c’est nécessaire, à la réalisation d’examens complémentaires dont la normalité établit le diagnostic d’épilepsie idiopathique.
→ Cette première consultation aboutit à un traitement qui doit être assorti d’explications claires au propriétaire, afin de le faire participer à la prise en charge holistique de l’affection de son animal.
→ L’information du propriétaire doit être rassurante et l’objectif thérapeutique bien explicité : degré de contrôle des crises, existence d’une phase d’initiation, d’effets indésirables, utilité d’un contrôle sérique, etc.
→ Le suivi est adapté à l’animal et à son épilepsie. Deux visites par an sont conseillées : un bilan en même temps que les vaccins et une consultation spécifique “épilepsie”.
→ L’hyperphagie induite par les traitements antiépileptiques ou les crises peut être gérée via une alimentation hypocalorique et l’ajout de légumes à volonté dans la ration.
→ Les associations médicamenteuses, comme le phénobarbital et le bromure de potassium, peuvent augmenter le risque de pancréatite et nécessitent une alimentation restreinte en lipides.
→ Le traitement au bromure de potassium requiert l’utilisation d’une alimentation à teneur stable en sel (une augmentation entraînant une élimination plus rapide du bromure). Une limitation de la teneur en sel de l’aliment permettrait de réduire la dose de bromure administrée.
→ Les acides gras à chaînes moyennes sous forme purifiée pourraient présenter un intérêt dans les régimes spécialement formulés. Sous forme d’huile de coco, des effets indésirables digestifs sont parfois observés.
→ Pour la plupart des compléments alimentaires plébiscités par les clients, les preuves d’efficacité manquent et certains pourraient même être préjudiciables à l’action ou à l’innocuité des traitements antiépileptiques.
→ Le sous-dosage du traitement antiépileptique (phénobarbital) mis en place chez un jeune cane corso n’a pas permis le contrôle des crises.
→ Le diagnostic d’épilepsie essentielle comprend différents degrés de confiance expliqués dans le consensus de l’International Veterinary Epilepsy Task Force de 2015.
→ Une fois la molécule antiépileptique choisie, sa posologie doit être scrupuleusement respectée et, le cas échéant, son taux sérique contrôlé.
→ L’utilisation domestique du diazépam, associé à un second antiépileptique de courte demi-vie durant les jours d’instabilité, permet au propriétaire de gérer par lui-même les crises quand elles sont nombreuses