DERMATOLOGIE DU CHAT
Pratiquer
CAS CLINIQUE
Auteur(s) : William Bordeau
Fonctions : Consultant exclusif
en dermatologie vétérinaire
3, avenue Foch
94700 Maisons-Alfort
Les dermatophytoses félines sont très polymorphes et doivent être recherchées systématiquement lors de lésions cutanées chez le chat, en particulier pour les races à poils longs.
Un chat persan présente depuis près de neuf mois une perte de poils intermittente et multifocale. Il ne sort pas de l’appartement de son propriétaire et n’a pas de contacts avec d’autres animaux. Aucune contagion humaine n’est signalée. L’animal est en bon état général et ne présente pas de signe autre que dermatologique.
Chez ce chat, la prévention antiparasitaire est assurée par l’application mensuelle de fipronil (Frontline Spray®). Aucun traitement environnemental n’est mis en place.
L’animal reçoit une alimentation industrielle.
Les propriétaires ne rapportent pas de trouble comportemental.
Cette dermatose est apparue peu de temps après l’achat du chat dans une animalerie, vers l’âge de trois mois. Elle s’est initialement manifestée par une alopécie diffuse et multifocale essentiellement localisée en régions dorso-lombaire et interscapulaire.
Par la suite, ces lésions ont régressé spontanément, pour réapparaître en une autre localisation avant de disparaître à nouveau. Cette évolution par rechutes successives se produit ainsi depuis près de neuf mois.
Cette dermatose n’a jamais été prurigineuse.
Le chat a reçu deux cures d’antibiotiques (céfalexine : Therios®) pendant trois semaines, sans résultat.
Les lésions sont actuellement très discrètes. Le chat présente uniquement une atteinte focale, interscapulaire, sous forme d’une alopécie diffuse, à laquelle sont associées quelques squames et croûtes (PHOTO 1). La peau est légèrement pigmentée.
Ce chat âgé d’un an, en parfait état général, présente donc une dermatose non prurigineuse, récidivante, multifocale, sous la forme d’une alopécie diffuse, avec un squamosis et quelques croûtes.
Diverses dermatoses félines, telles qu’une dermatophytose et une démodécie, se manifestent par une alopécie diffuse et multifocale d’apparition spontanée chez un animal correctement traité contre les puces.
Des raclages sont réalisés sur les zones lésionnelles, jusqu’à la rosée sanguine, à l’aide d’une lame de bistouri. Ils n’ont pas permis de mettre en évidence de Demodex. En revanche, quelques poils teigneux sont observés.
L’animal est examiné minutieusement sous une lampe de Wood dans une pièce sombre. Une fluorescence est notée : cet examen s’avère donc positif.
Un trichogramme est ensuite réalisé. Des poils sont prélevés à l’aide d’une pince à bord mousse en périphérie et au cœur des zones atteintes, en particulier parmi ceux qui ont présenté une fluorescence. Ils sont ensuite déposés dans du lactophénol. De nombreux poils teigneux sont observés au microscope (PHOTO 2). L’envahissement pilaire est de type endo-ectothrix, avec la présence de filaments mycéliens au sein du poil et de petites spores en périphérie. Celles-ci sont disposées en manchons, caractéristiques du genre Microsporum.
Les résultats de ces examens complémentaires étant univoques, il est décidé, à titre exceptionnel, de ne pas réaliser de culture mycologique.
Du fait de la positivité de l’examen à la lampe de Wood et de la présence de poils teigneux, il est possible de conclure à une dermatophytose féline due à Microsporum canis.
Préalablement à tout traitement local, l’animal est entièrement tondu.
Des traitements topique et systémique sont prescrits. Une solution d’énilconazole à la concentration de 0,2 % (Imaveral®) est appliquée deux fois par semaine pendant deux mois. Du kétoconazole (Ketofungol comprimé 50 mg®) est prescrit à raison d’un demi-comprimé par jour, pendant deux mois, au moment des repas.
Un traitement antifongique environnemental est mis en place. Les propriétaires doivent appliquer de l’énilconazole à la dilution de 4 % (Clinafarm®), tous les quinze jours pendant deux mois dans les lieux où se couche habituellement l’animal.
Le chat est revu un mois plus tard. Les traitements topique et systémique ont bien été respectés, tout comme l’application de l’antifongique dans l’environnement. L’animal n’a présenté aucun effet secondaire.
D’un point de vue dermatologique, les poils repoussent normalement, sur l’ancienne zone alopécique comme sur le reste du corps précédemment tondu.
Un examen à la lampe de Wood ne permet plus d’observer de fluorescence. Une culture mycologique est réalisée. En effet, il s’agit d’une méthode plus sensible que l’examen à la lampe de Wood. Elle est donc intéressante dans le suivi d’une dermatophytose lorsque celui-ci est négatif. Dans l’attente des résultats, les traitements sont poursuivis. La culture est négative.
Les traitements topique, systémique et environnemental sont réalisés pendant deux mois.
Aucune récidive n’est apparue.
• Une dermatophytose est une infection contagieuse causée par des champignons kératinophiles et kératinolytiques, les dermatophytes [17]. Ceux qui parasitent les animaux appartiennent aux genres Microsporum et Trichophyton [7].
Microsporum canis est responsable d’environ 95 % des dermatophytoses félines. Bien que son hôte naturel soit le chat, ce dermatophyte est capable d’infecter de nombreuses espèces animales et est aussi pathogène pour l’homme [2]. Ainsi, la moitié des personnes en contact avec un chat infecté développent des lésions cutanées [18]. De même, dans 70 % des foyers dans lesquels vit un chat infecté, une personne au moins est contaminée [18]. Chez l’homme, Microsporum canis est responsable d’une dermatophytose qui peut concerner le corps, le cuir chevelu ou les ongles. Les propriétaires immunodéprimés par un traitement ou une maladie sont plus sujets au développement d’une dermatophytose [18].
Les dermatophytoses félines peuvent également être dues à d’autres espèces, comme Microsporum gypseum, Microsporum persicolor ou encore Trichophyton mentagrophytes [14].
• La dermatophytose est une maladie infectieuse fréquente dont la distribution est mondiale et l’incidence variable selon le type de population échantillonnée et la localisation géographique. De ce fait, selon les auteurs et les études, sa prévalence va de 0 à 100 % [4, 16].
Les chats représentent un réservoir infectieux important. Deux populations coexistent : des animaux infectés symptomatiques, qui présentent des lésions, et des chats qui sont porteurs asymptomatiques. Ces derniers peuvent être des infectés asymptomatiques ou bien de simples porteurs mécaniques [16]. Le portage sain chez les animaux isolés de races à poils longs comme le persan est évalué à 30 à 50 % ; il est encore plus élevé en élevage [15]. Une attention toute particulière doit donc être portée à l’introduction d’un nouvel animal. Dans tous les cas, ces chats sont contagieux et représentent une source potentielle de contamination.
La contagion peut être directe ou indirecte, par le biais de brosses, de colliers, de rasoirs, de cages, de couvertures ou de tout autre équipement en contact avec un animal malade. Les spores peuvent survivre un an dans l’environnement et les poils de chats infectés restent contaminants pendant 18 mois [4].
Les facteurs d’hôtes dépendent de l’individu et prédisposent au développement d’une infection. Ils sont nombreux, et incluent l’âge (avec une prédisposition pour les chats jusqu’à un an), les habitudes de toilettage, les maladies débilitantes, les médicaments immunosuppresseurs, une infection par le FIV et le FeLV, une nutrition inadéquate, un stress de gestation ou d’adaptation, et des ectoparasites comme des puces ou des cheyletielles [3, 18].
Les facteurs génétiques jouent probablement un rôle dans le développement et la persistance d’une dermatophytose féline [18]. Il est toutefois difficile de dire si ce sont ces facteurs qui expliquent la plus grande prévalence des dermatophytoses dans les races félines à poils longs, comme le persan. Les cas d’infections récidivantes sont probablement dus à une incapacité génétique des animaux à produire une réponse immunitaire adéquate, plutôt qu’à une espèce particulièrement résistante de Microsporum canis. Pour certains auteurs, cette prédisposition des chats à poils longs peut résulter également d’une protection conférée par le pelage contre l’élimination mécanique des spores par le toilettage [18].
Les réactions immunitaires induites sont de types humoral et cellulaire. Chez le chat, l’immunité à médiation cellulaire est considérée comme la plus importante et la plus efficace pour éliminer les dermatophytes [4, 18]. Les raisons pour lesquelles seuls certains individus en contact avec un dermatophyte développent une infection active, ou non, sont encore inconnues. Plusieurs hypothèses sont envisagées, comme l’immunité de l’hôte, la dose infectante de l’organisme, des prédispositions génétiques et des facteurs locaux comme l’intégrité de la barrière épidermique. Ces mécanismes immunitaires expliquent peut-être les récidives de la dermatophytose chez ce chat persan, qui n’arrive jamais complètement à se débarrasser de sa teigne.
• Les dermatophytoses félines sont très polymorphes. Classiquement, elles se manifestent sous la forme d’une ou de plusieurs lésions alopéciques, souvent circulaires, squameuses ou non, d’évolution centrifuge lente, et principalement retrouvées sur la tête, la face et les extrémités [18]. Plus rarement, des croûtes, un léger érythème ou des comédons sont présents.
Il existe toutefois d’autres présentations moins typiques. Les dermatophytoses félines peuvent ainsi se manifester par une dermite miliaire, une onychomycose, une folliculite, un kérion, une otite externe ou un mycétome dermatophytique [5, [10]. Un mycétome est une lésion pseudo-tumorale, granulomateuse ou pyogranulomateuse du derme, de l’hypoderme, voire des fascias conjonctifs, dont le pus contient des grains qui sont des colonies de l’agent causal [3]. Les mycétomes dermatophytiques sont quasi spécifiques du chat persan, et sont dus à Microsporum canis [9, 11]. En général, ils sont retrouvés sur le tronc ou à la base de la queue. Exceptionnellement, ils peuvent avoir une localisation intra-abdominale [1]. Le traitement de ces mycétomes est difficile, et associe une exérèse chirurgicale et des traitements antifongiques systémiques (griséofulvine, kétoconazole, itraconazole) [3, 22].
Chez le persan, la forme clinique la plus fréquente de la teigne à Microsporum canis est une alopécie régionale ou généralisée, kérato-séborrhéique psoriasiforme [3, 15]. Toutefois, les manifestations cliniques peuvent être très discrètes et insidieuses. Les manchons pilaires sont fréquents. Des papules et des pustules intactes sont parfois découvertes [3]. La dermite miliaire liée à une dermatophytose à Microsporum canis est peut-être plus rare chez le persan que chez les chats à poils courts [3]. Entre les poils, la différence de couleur de la peau, avec la présence d’un léger érythème, est parfois le seul signe d’appel du début de la dermatophytose. Chez le persan, rares sont les lésions typiques nummulaires observées généralement dans d’autres races. La tonte révèle bien souvent des lésions étendues. Lors de la visite d’achat d’un persan chaton ou adulte, l’examen dermatologique doit donc être méticuleux. Le risque de portage asymptomatique doit être évoqué avec le propriétaire, ainsi que la possibilité de contagion vis-à-vis de l’homme et des congénères.
• Le diagnostic différentiel des dermatophytoses félines est vaste, en raison de leur important polymorphisme clinique. En fonction de l’anamnèse et des manifestations cliniques, il convient d’envisager une dermatose psychogène, une démodécie, toutes les causes de dermatite miliaire et certaines dermatoses auto-immunes, comme le pemphigus foliacé [4].
• L’examen du pelage avec une lampe à rayons ultraviolets (lampe de Wood) est une méthode simple et peu coûteuse pour effectuer un diagnostic de dermatophytose à Microsporum canis. En effet, en médecine vétérinaire, il s’agit de la seule espèce qui entraîne une fluorescence [5, 19]. Ainsi, 30 à 80 % des souches de ce champignon produisent cette fluorescence [4]. Celle-ci résulte d’un métabolite du tryptophane produit par le dermatophyte. L’existence de faux positifs dus à des croûtes, à des exsudats, à des squames ou encore à de petits morceaux de textiles présents sur le pelage ne permet toutefois pas un diagnostic définitif, et il doit être conforté par une autre méthode. Cet examen à la lampe de Wood est également intéressant pour suivre l’évolution d’une dermatophytose [19].
L’examen microscopique des poils ou des squames est une technique simple, mais qui demande une certaine expérience [4]. L’idéal est de choisir des poils fluorescents à l’examen à la lampe de Wood. L’observation microscopique s’effectue d’abord à l’objectif 10 pour rechercher des poils anormalement élargis, enflés, avec une surface irrégulière, puis avec un objectif 40, afin de rechercher des grappes de spores.
La culture mycologique est la méthode la plus fiable pour effectuer un diagnostic définitif de dermatophytose et identifier spécifiquement le dermatophyte en cause [19]. Cette culture peut être réalisée au cabinet vétérinaire, grâce à des milieux DTM (Dermatophyte Test Medium), ou bien dans un laboratoire spécialisé. Une fois la pousse fongique obtenue, il est important d’identifier l’espèce en cause, ce qui doit être pratiqué par une personne qui en a l’habitude [5]. Microsporum canis n’est pas un champignon qui appartient à la flore fongique normale du chat : toute culture positive entraîne le traitement de l’animal concerné [18].
L’analyse anatomopathologique de biopsies cutanées n’est généralement pas nécessaire pour poser le diagnostic de dermatophytose. Toutefois, cet examen peut être intéressant lors de certaines formes atypiques, notamment les mycétomes, ou lors de suspicion d’une dermatose concomitante [19]. La coloration à l’hématéine éosine ou de préférence à l’acide périodique de Schiff permet de mettre en évidence les arthroconidies et les filaments.
• La dermatophytose féline est une dermatose qui peut se résoudre spontanément grâce au développement d’une immunité naturelle, en quatre mois environ [4, 8]. Toutefois, il est nécessaire de traiter l’animal concerné en raison du risque de contagion vis-à-vis des personnes et des animaux, et de la contamination environnementale.
Le contrôle d’une dermatophytose féline chez un chat persan passe par quatre points essentiels :
- la tonte complète de l’animal ;
- le traitement du chat concerné ;
- le traitement de ses congénères ;
- le traitement de l’environnement dans lequel ils se trouvent.
Il convient, de plus, de réaliser des traitements topique et systémique chez les animaux infectés asymptomatiques, tandis que les porteurs asymptomatiques ne nécessitent qu’une prise en charge topique.
Dans cette race, le traitement est d’autant plus long et difficile que le nombre de congénères est important [15]. Tous les animaux à culture positive doivent être traités par les voies générale et topique jusqu’à l’obtention d’une culture négative, tandis que ceux à culture négative doivent être séparés, si possible, et traités par voie topique uniquement [3].
La tonte complète du chat n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée car elle permet l’élimination mécanique de nombreux éléments fongiques, et facilite l’utilisation et l’action du traitement topique [20]. Cette tonte est obligatoire chez les animaux à poils longs, et notamment le persan, et lors d’atteinte généralisée chez les chats à poils courts [17]. Certains auteurs conseillent que la tonte soit effectuée chez le propriétaire car l’environnement y est déjà contaminé [8].
En France, le traitement topique passe par l’application d’une solution d’énilconazole à 0,2 % (Imaveral Solution®), deux fois par semaine jusqu’à l’obtention d’au moins une culture négative [13]. Même si cette molécule est parfaitement tolérée dans l’espèce féline, en particulier chez le persan, il s’agit toutefois d’une utilisation hors autorisation de mise sur le marché (AMM) [a]. Cette solution diluée doit être appliquée sur l’ensemble du corps de l’animal, sans se limiter aux zones affectées, et être associée à un traitement systémique, sous peine d’être inefficace, voire d’entraîner le passage à la chronicité [5, 15, 17].
Le traitement systémique des dermatophytoses félines fait appel depuis longtemps à la griséofulvine ou au kétoconazole. Récemment, l’itraconazole a été commercialisé dans cette indication et la terbinafine(1) semble intéressante [6, 17]. Ces molécules sont bien tolérées dans l’espèce féline, donc à l’origine de moins d’effets secondaires.
L’itraconazole présente comme avantages :
- d’avoir une AMM dans l’espèce féline ;
- de se présenter sous une forme liquide, ce qui facilite son administration chez certains chats ;
- d’être fortement lipophile. Cette molécule possède une bonne pénétration tissulaire et un meilleur effet résiduel. De ce fait, elle n’est administrée que pendant trois semaines, avec une semaine d’arrêt entre chaque semaine de traitement ;
- in vitro, elle présente une activité supérieure contre les dermatophytes.
L’inconvénient majeur de ces molécules réside dans leur coût élevé ; la terbinafine(1) (Lamisil®) n’est pas disponible en médecine vétérinaire.
La griséofulvine a longtemps été le seul traitement avec une AMM pour les dermatophytoses félines. Il s’agit d’une molécule à la fois efficace, peu coûteuse et très bien tolérée [6]. Il est déconseillé de l’utiliser chez les chats positifs pour le FIV car un risque de survenue d’une neutropénie potentiellement mortelle est possible [23]. Dans le cas décrit, le statut viral de l’animal n’était pas connu et les propriétaires ne voulaient pas engager de frais supplémentaires. Le kétoconazole (Ketofungol®) a été prescrit hors AMM. Chez le chat, les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont digestifs, avec une anorexie, des vomissements et une diarrhée [12]. Aucun n’a été noté chez cet animal. Cette molécule, qui ne présente pas d’AMM dans cette indication chez le chat, a une parfaite innocuité [8].
Le traitement de l’environnement par une solution diluée d’énilconazole à 4 % est essentiel [21]. En effet, il prévient de nouvelles contaminations de l’animal ainsi que celles de ses congénères et des personnes qui se trouvent à son contact. Cette application doit être effectuée après un ménage consciencieux, qui a pour effet d’éliminer de manière mécanique les spores présentes dans l’environnement [4]. Les revêtements sur lesquels l’animal se couche, ainsi que tous les objets avec lesquels il est en contact sont traités ou éliminés. Dans les chatteries, notamment de persans, l’énilconazole peut être employé sous forme de fumigènes, ou de l’eau de Javel pure est utilisée. Ces produits n’ont pas d’effets résiduels prolongés et les applications doivent être répétées de façon hebdomadaire ou toutes les deux semaines [5].
Ces traitements topique, systémique et environnemental doivent être poursuivis jusqu’à l’obtention d’au moins une culture négative chez l’animal infecté. Certains auteurs recommandent d’obtenir deux cultures négatives à quinze jours d’intervalle en l’absence de congénères, et trois cultures négatives à quinze jours d’intervalle lorsque plusieurs animaux sont impliqués [20]. Dans le cas décrit, une seule culture négative a été recherchée pour une question de coût.
Les dermatophytoses félines sont difficiles à traiter, surtout si plusieurs animaux vivent ensemble. La prise en charge des chats à poils longs, notamment de race persane, est complexe car il s’agit bien souvent d’un traitement long, coûteux et plus difficile à réaliser.
Le diagnostic différentiel d’une alopécie diffuse et multifocale d’apparition spontanée chez un chat comporte une pulicose, une dermatophytose et une démodécie.
Microsporum canis est responsable de 95 % des dermatophytoses félines.
Le portage sain chez les animaux isolés de races à poils longs comme le persan est évalué à 30 à 50 %.
La culture mycologique est la méthode la plus fiable pour effectuer un diagnostic définitif de dermatophytose.
Le contrôle d’une dermatophytose féline passe par la tonte du chat concerné et le traitement de celui-ci, de ses congénères et de l’environnement.
a - Jaham C et coll. Enilconazole emulsion in the treatment of dermatophytosis in Persian cats : tolerance and suitability. In : Kwochka KW et coll. Advances in veterinary dermatology. Proceedings of the Third World Congress of Veterinary Dermatology. Edinburgh, Scotland,1996. 1998:299-307.
Remerciements au docteur Gérard Le Quan pour nous avoir confié cet animal, ainsi qu’au service de parasitologie de l’École vétérinaire d’Alfort, qui a effectué la culture mycologique.