DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE DE LA BORRÉLIOSE DE LYME CHEZ LE CHIEN - Le Point Vétérinaire n° 410 du 01/10/2020
Le Point Vétérinaire n° 410 du 01/10/2020

MALADIES INFECTIEUSES CANINES

Article de synthèse

Auteur(s) : Tarek Bouzouraa*, Pr Luc Chabanne**

Fonctions :
*(Dipl. Ecvim-CA internal
medicine)
Unité de médecine interne
Clinique Armonia
37, rue Serge Mauroit
38090 Villefontaine

**Département des animaux
de compagnie
VetAgro Sup
1, avenue Bourgelat
69280 Marcy L’Étoile

Souvent asymptomatique, la maladie de Lyme est difficile à diagnostiquer. Comme le traitement est long, la prévention hygiénique et environnementale est indispensable, avant la prévention vaccinale.

Comme chez l’homme, l’infection du chien par Borrelia burgdorferi entraîne peu de signes cliniques. L’intérêt grandissant pour cette maladie justifie actuellement l’établissement de protocoles de dépistage sur le terrain et de recherche génétique sur les différents variants. Cet article rappelle les infor­mations relatives à la maladie de Lyme chez le chien (l’affection est anecdotique à inexistante dans l’espèce féline).

1. ÉTIOLOGIE, ÉPIDÉMIOLOGIE ET TRANSMISSION

Connaissances actuelles

La borréliose de Lyme résulte de l’infection par une bactérie spirochète à Gram négatif du genre Borrelia transmise par un agent vectorisé (arthropode du genre Ixodes) [11, 42]. Parmi les 65 espèces appartenant au genre Borrelia recensées à ce jour, 16 comportent les espèces de borrélies responsables de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi sensu lato) [1, 11, 42]. Au sein des borrélies, Borrelia burgdorferi sensu stricto est le principal agent reconnu de la maladie de Lyme chez le chien. Cette espèce comporte une trentaine de souches (ou variants génotypiques) spécifiques d’hôtes [8, 55]. B. afzelii et B. garinii sont également cités lors d’enquêtes de prévalence chez le chien en Europe ou en Asie.

Données sur la transmission et l’infection chez le chien

En Europe, Borrelia burgdorferi est majoritairement transmise au chien par Ixodes ricinus (photo 1). Chez un hôte donné, les coïnfections par d’autres borrélies ou agents vectorisés par Ixodes ricinus ne sont pas rares (Anaplasma phagocyto­philum, voire Bartonella spp.) [15, 54]. Ces coïnfections pourraient expliquer l’expression d’une maladie clinique plus importante [7]. La transmission de Borrelia burgdorferi est majoritairement transtadiale, ce qui signifie que l’agent infectieux demeure chez son vecteur, d’un stade de vie au suivant. En effet, Borrelia burgdorferi infecte Ixodes au premier repas du stade larvaire (le plus souvent à partir d’un petit rongeur ou d’un oiseau) et persiste dans l’organisme lors du passage au stade nymphe, puis à la tique adulte [52]. Une fois inoculée à son hôte définitif, Borrelia burgdorferi se déplace via les tissus conjonctifs jusqu’aux structures lymphoïdes et aux zones de filtre (barrières glomérulaire, synoviale, hémato-méningée et rétinienne notamment) (photo 2). L’agent n’est pas un hémopathogène, car il ne circule pas dans le compartiment vasculaire, sinon de façon très fugace.

Facteurs d’évolution épidémiologique de la borréliose

En Amérique du Nord, il existe des aires géographiques d’endémie au sein desquelles l’estimation de la prévalence de Borrelia burgdorferi dans les nymphes ou les adultes d’Ixodes, bien que difficilement évaluable, atteint 50 % [22, 30, 51]. En Europe centrale, la prévalence est également difficile à apprécier compte tenu du manque d’estimations représentatives et de l’existence de multiples protocoles d’échantillonnage. Les principales études menées en Allemagne, en Europe centrale, au Royaume-Uni et en région parisienne évoquent une prévalence au sein des nymphes et des tiques adultes variant de 1 à 20 % [14, 29, 43, 59, 62].

Le stade de la nymphe semblait être la principale source de transmission des borrélies à l’homme et au chien, en lien probable avec sa petite taille (généralement moins de 2 mm) susceptible d’expliquer sa persistance sur le pelage sans générer de prurit. Cependant, des études chez le chien suggèrent que la tique adulte est le vecteur principal [2, 27].

L’infection se produit préférentiellement durant les périodes chaudes, sans doute en raison des mouvements accrus des vecteurs et de l’augmentation de l’exposition des hôtes (promenades des propriétaires et de leur chien dans les zones à risque) [50]. Durant les mois suivants (en automne et au début de l’hiver), les nymphes d’Ixodes infestées évoluent en adultes qui transmettent l’agent principalement au gibier (cerf, biche). Le gibier constitue ainsi une source importante de maintenance des tiques adultes, mais aussi de maintenance et de propagation des borrélies en Europe [52]. De plus, les tiques peuvent rester actives dans l’environnement durant l’hiver jusqu’au printemps suivant si la température ne chute pas en deçà de 4 °C [13]. Les tiques attachées aux oiseaux peuvent également être déplacées sur de longues distances et disséminées localement après la migration [58].

2. EXPRESSION CLINIQUE ET DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE

Une maladie difficile à suspecter

La majorité des chiens qui affichent une séropositivité à Borrelia sp. ne présentent pas de signe clinique. Les deux entités cliniques les plus communément rapportées sont les glomérulonéphrites et les poly­arthrites [38, 39, 41, 63]. Par ailleurs, dans une aire spécifique (Suisse alémanique), les bouviers bernois sont fréquemment séropositifs, sans mise en évidence d’une atteinte glomérulaire ou polyarticulaire concomitante (jusqu’à 90 % de séropositifs) [16-18, 41]. La significativité de cette donnée demeure méconnue.

Les glomérulonéphrites dysimmunitaires sont rencontrées chez moins de 2 % des séropositifs et les races golden et labrador retrievers semblent surreprésentées [19]. Jusqu’à 30 % des chiens atteints d’une forme rénale de borréliose peuvent présenter concomitamment ou avoir pré­senté auparavant une forme articulaire [23]. Les polyarthrites sont également rares, avec environ 5 % des chiens séro­positifs présentant une boiterie et des signes d’atteinte articulaire [31].

Cependant, une étude révèle que jusqu’à 40 % des cas suspectés n’étaient finalement pas reliés à la mise en évidence d’une séropositivité, ce qui permet d’envisager qu’environ 3 % des séropositifs présentent effectivement une polyarthrite “borrélienne” [57]. Bien que des descriptions anciennes aient évoqué l’existence d’une forme nerveuse de borréliose, les travaux récents n’ont pas mis au jour d’asso­ciation entre la séropositivité et l’expression de signes neurologiques chez le chien [3, 5, 24, 25, 28]. Les atteintes myocardiques sont anecdotiques et une seule atteinte ophtalmologique est rapportée dans la littérature indexée [12, 53].La forme dermatologique, avec érythème migrant secondaire à la morsure par Ixodes sp., est fréquente chez l’homme, mais n’est pas documentée chez le chien. Lors d’infection expérimentale de chiens, une inflammation au point de morsure, plus ou moins suppurée, a été observée [61].

Analyse sérologique en cas de suspicion de borréliose canine

L’analyse sérologique est le principal examen disponible en pratique courante pour confirmer l’exposition d’un chien à Borrelia sp. Plusieurs tests qualitatifs rapides existent sur le marché, mais tous n’ont pas encore fait l’objet d’une comparaison rigou­reuse de leurs performances respectives (photo 3). Les tests qualitatifs permettent de révéler l’existence d’anticorps dirigés contre des lipoprotéines de surface de Borrelia burgdorferi, nommées Osp (outer surface protein), dont l’expression et l’externalisation membranaire évoluent durant son cycle de vie [20]. Des tests quantitatifs sont également réalisables au laboratoire. Ils évaluent le titre en immunoglobulines de type G (IgG) diri­gées contre un peptide antigénique majeur contenu dans une protéine membranaire très stable de Borrelia burgdorferi, appelée VlsE [35, 36]. En France, le seul test accessible est le Lyme Quant C6®, proposé par le laboratoire Idexx (Saint-Denis). Cependant, il n’existe pas de corrélation entre l’importance du titre sérologique et l’intensité de la maladie. En effet, le titre n’a pas de valeur prédictive ou pronostique [42]. Un titre sérologique supérieur à 30 U/ml conforte un résultat qualitatif préalablement positif, mais doit toujours être considéré dans un contexte clinique fortement évocateur. Ce titre sérologique s’estompe trois à six mois après l’initiation du traitement, tandis qu’un test qualitatif pourrait rester positif [10, 31, 35, 37, 49].

Diagnostic différentiel

La confirmation du diagnostic est difficile et nécessite d’inclure les données épidémiologiques et d’écarter d’autres maladies à dépôts d’immuns complexes. En présence d’une atteinte articulaire, il est indis­pensable de réaliser une évaluation étiologique exhaustive, afin d’exclure une origine postinfectieuse (autres agents vectorisés ou foyer infectieux interne), para­néoplasique (tumeur solide ou hémo­pathie maligne) et toxique/médicamenteuse.

Face à une forme glomérulaire, il convient d’éliminer une glomérulosclérose, une amyloïdose, une autre origine infectieuse (leptospirose, leishmaniose en zone d’endémie et pyélonéphrite principalement), une cause toxique/médicamenteuse ou néoplasique (lymphome rénal essentiellement), ainsi que les néphropathies héré­ditaires [23].

3. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE ET MESURES PRÉVENTIVES

Traitement de la borréliose de Lyme chez le chien

En première intention, la forme articulaire de la borréliose répond en un à trois jours à l’administration de doxycycline (à la dose de 10 mg/kg toutes les 24 heures per os durant un mois). Les tétracyclines agissent contre Borrelia burgdorferi, mais également sur les éventuels autres agents vectorisés de coïnfection (Anaplasma, Ehrlichia, voire Leptospira sp.). Par ailleurs, la doxycycline possède une activité immuno­modulatrice et anti-inflammatoire [26].

La prise en charge nécessite, pour les mêmes raisons que lors de forme arti­culaire, l’administration de doxycycline. Le protocole de soins suit également les recommandations de l’International Renal Interest Society (Iris) : durant la première étape, le traitement est conventionnel (béna­zépril à raison de 0,5 mg/kg toutes les 12 à 24 heures, selon l’importance de la protéinurie, alimentation de soutien rénal, voire chélateur du phosphore), puis des immunosuppresseurs et des anti-­thrombotiques sont prescrits en cas de glomérulonéphrite progressive et réfractaire au traitement usuel [38].

Certaines publications évoquent des protocoles anti-infectieux alternatifs avec, par exemple, l’administration d’amoxicilline aux chiots de races de grande taille en croissance, compte tenu du risque sup­posé de décoloration dentaire [66].

Par ailleurs, la céfovécine (à raison de deux injections à deux semaines d’intervalle) aurait une efficacité similaire à celle de la doxycycline et de l’amoxicilline admi­nistrées pendant un mois [44]. Cepen­dant, son emploi en première inten­tion, sans recourir à une culture bactériologique avec antibiogramme (impossible pour la borréliose), est interdit en France. D’autres anti-infectieux peu employés, voire non accessibles en pratique courante tels que l’érythromycine, l’azithromycine et la ceftriaxone, sont actifs contre Borrelia burgdorferi.

Évaluation en routine des chiens sains et prise en charge des cas équivoques

Les experts de l’American College of Veterinary Internal Medicine (Acvim) recommandent en majorité un dépistage annuel de la borréliose, notamment en zone d’expan­sion d’Ixodes sp. [42]. L’évaluation nécessite un bilan sanguin hématologique, biochimique, une analyse urinaire avec recherche de protéinurie rénale, et un test rapide sérologique.

Ce dépistage peut mettre en évidence l’existence d’une éventuelle cytopénie, d’une azotémie, d’une protéinurie rénale et d’une séropositivité à Borrelia burgdorferi. Cependant, ces recherches occasionnent un coût non négligeable pour le propriétaire, génèrent une anxiété en cas de résultat positif chez un chien en bon état général et mènent parfois à la prescription non raisonnée d’un traitement antibiotique dont le coût et les effets indésirables peuvent être importants.

Bien que les points de vue soient parfois divergents, un chien séropositif qui ne présente aucune anomalie clinique ni biolo­gique ne doit idéalement pas recevoir de traitement [37, 46]. En revanche, ces chiens doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux, avec recherche de protéinurie rénale régulière (tous les trois à six mois).

Prévention de la borréliose de Lyme chez le chien

Prévention contre les tiques

La prévention nécessite une inspection quotidienne, rigoureuse et approfondie des chiens après les promenades ou le passage dans des zones de forêt, afin de retirer rapidement les tiques récemment attachées [42]. La gestion de l’environnement joue un rôle important également (élagage régulier et entretien des bordures de forêt, entretien des jardins, nettoyage des voies et chemins dans les zones péri­urbaine et rurale).

La prophylaxie médicale reste indispensable durant toute l’année, car les tiques sont actives même en hiver (dès que la température est supérieure à 4 °C). Beaucoup de molécules sont disponibles et aucune n’a prouvé de supériorité évidente. Il convient de privilégier celle qui tue rapidement une tique en cours d’attachement, car Borrelia burgdorferi est inoculée en 16 à 48 heures. Les produits contenant de l’amitraze et de la perméthrine étaient conseillés auparavant, mais leur emploi devient complexe en présence de chats dans l’environnement du chien à traiter. Les nouvelles gammes avec des isoxazolines (afoxolaner et fluralaner) sont désormais à privilégier et font preuve d’une effi­cacité maximale (tableau) [4, 6, 21, 45, 56, 64, 67].

Vaccination

En France, le vaccin inactivé Merilym® 3 (Boehringer Ingelheim) est disponible et permet d’immuniser contre B. burdorferi sensu stricto, B. afzelii et B. garinii. La primo­vaccination consiste en deux administrations sous-cutanées espacées de trois semaines, initiées après l’âge de 12 semaines et administrées au minimum à plus d’un mois des vaccins usuels. Puis le rappel est annuel [9, 48].

Cependant, bien qu’elle soit accessible en routine, le recours à la vaccination contre Borrelia burgdorferi ne fait pas consensus actuellement [40, 42]. Le coût du protocole pour le propriétaire, la nécessité de maintenir un plan de prophylaxie contre les tiques malgré la vaccination (en raison des coïnfections par les autres agents vectorisés) et l’existence de possibles complications sont un frein à l’élaboration de recommandations consensuelles [40, 42]. En effet, les produits contre les tiques ont une efficacité très satisfaisante actuellement et réduisent significativement l’inoculation de Borrelia burgdorferi par son vecteur. De plus, il est délicat de recommander l’administration d’un vaccin pour prévenir une infection qui ne génère une glomérulonéphrite que dans moins de 5 % des cas et/ou une polyarthrite dans 2 % des cas [19, 31]. Par ailleurs, il n’est toujours pas prouvé que la vaccination protège de la forme rénale, tandis que la “polyarthrite borrélienne” est simple à traiter, voire parfois autorésolutive. L’efficacité vaccinale est méconnue et la durée d’immunisation paraît moindre par rapport aux vaccins usuels [9, 32-34, 40, 47, 60, 65].

La vaccination induit une réponse immunitaire qui peut perturber l’évaluation sérologique (faux positifs) durant le diagnostic et la prise en charge d’un chien suspect. Cette immunisation vaccinale pourrait parallèlement générer un syndrome inflammatoire chez des sujets sensibles [48].

Proposer un protocole vaccinal peut aussi induire un faux sentiment de protection chez le propriétaire, qui l’incitera à ne plus traiter son chien contre les tiques, le prédisposant non seulement à l’inoculation de Borrelia burgdorferi, mais également des autres agents vectorisés, ce qui augmente potentiellement la morbidité, voire la mortalité [42].

Références

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Conflit d’intérêts : Aucun

Points clés

• En Europe, l’agent principal de la borréliose de Lyme chez le chien est la bactérie Borrelia burgdorferi. Elle est vectorisée par la tique Ixodes ricinus.

• La morbidité variable chez le chien peut s’expliquer par les coïnfections par d’autres borrélies ou agents vectorisés par Ixodes.

• Les atteintes nerveuses, dermatologiques et myocardiques ne sont pas documentées lors de séropositivité à Borrelia burgdorferi chez le chien.

• Tous les chiens séropositifs à Borrelia burgdorferi ne doivent pas nécessairement recevoir un traitement anti-infectieux.

• La prévention de la borréliose de Lyme chez le chien implique notamment un protocole antiparasitaire externe rigoureux.

CONCLUSION

La borréliose de Lyme est une affection difficile à suspecter et à diagnostiquer chez le chien. Ainsi, tout chien suspect présentant une séropositivité et des signes cliniques (boiterie, syndrome fébrile notamment) ou biologiques (protéinurie rénale significative) compatibles avec une infection par Borrelia burgdorferi doit recevoir un traitement appro­prié à base de doxycycline durant un mois. En présence d’une affection clinique marquée, les causes immunes, infectieuses, toxiques/médicamenteuses, dégénératives et néoplasiques devront être exclues. La prévention de la borréliose chez le chien est principalement hygiénique et environnementale, et repose sur le respect des pratiques prophylactiques. L’intérêt de la vaccination n’est pas démontré.