Dossier
Quel praticien n’a jamais reçu en consultation un chat, le samedi à 18 h de préférence, pour lequel le propriétaire s’inquiète de ne plus trouver « de crottes dans sa litière » et rapporte une difficulté « à faire ses besoins », voire l’absence d’émission de fèces depuis plusieurs jours.
La constipation est en effet une affection fréquemment mise en évidence chez le chat.
Ce trouble de la défécation peut avoir diverses origines : une obstruction ou une occlusion, une réticence à déféquer ou une dysmotilité colorectale. La coprostase et la déshydratation des selles entraînent la formation d’un fécalome et la distension colique qui en résulte est souvent à l’origine d’un mégacôlon, hypertrophique ou dilaté. Des signes de gravité variables peuvent apparaître lorsque la constipation devient chronique et évolutive.
Face à un chat constipé, le praticien doit procéder à une démarche diagnostique minutieuse, afin d’en identifier la cause, d’évaluer la sévérité de l’obstruction et de rechercher une atteinte métabolique.
Le traitement peut être diététique, environnemental ou médical. Lors de récidive ou de coprostase réfractaire aux soins culminant vers un mégacôlon, un lavement peut se révéler nécessaire, voire une prise en charge chirurgicale (colectomie subtotale).