FICHE DE SYNTHÈSE
Dossier
→ La majorité des anticorps monoclonaux sont des immunoglobulines de type G à poids moléculaire élevé et à longue durée d’action.
→ Le nerve growth factor (NGF) est une neurotrophine indispensable au développement des neurones sensoriels et à la différenciation du système sympathique chez l’embryon.
→ L’excès de NGF est impliqué dans les hypersensibilisations périphériques et centrales chez l’adulte, à l’origine de la grande vulnérabilité associée aux douleurs chroniques.
→ Le NGF semble également être un médiateur clé dans la communication entre les systèmes nerveux et immunitaire, en stimulant la neuroinflammation.
→ Les premières observations cliniques de l’utilisation des anticorps monoclonaux, menées chez 26 chiens, soulignent la forte prévalence de l’arthrose chez le labrador et le golden retriever (46 % des chiens suivis).
→ Les items douloureux fonctionnels (se relever, marcher, courir, monter les escaliers) et la présence remarquée de critères comportementaux (état dépressif) ou qualitatifs de la douleur (allodynie) sont surreprésentés.
→ En moyenne, une baisse de 52 % du score total est observée quinze jours après la première injection. Cette tendance à la baisse par rapport à J0 se poursuit jusqu’à J90.
→ La prescription des anticorps monoclonaux doit s’accompagner de mesures non pharmacologiques (contrôle du poids via la nutrition clinique, exercices physiques à faible impact, conseils d’ergothérapie, physiothérapie manuelle et instrumentale pour faciliter le retour à la mobilité).
→ Le système de cotation de la douleur CSOM permet de mesurer les résultats obtenus avec les anticorps monoclonaux pour le soulagement de la douleur liée à l’arthrose du chien et du chat.
→ L’action antalgique parfois spectaculaire doit inciter le praticien à donner des consignes de reprise progressive des exercices (toujours à faible impact).
→ Les moyens non pharmacologiques doivent être proposés selon une approche pluridisciplinaire et individualisée : nutrition clinique, physiothérapie, ergothérapie, ostéopathie, etc.
→ La pérennité des injections doit être envisagée en regard de l’amélioration clinique constatée et est effective sous la condition d’une alliance thérapeutique entretenue.