INTOXICATIONS VÉGÉTALES CHEZ LES RUMINANTS - Le Point Vétérinaire n° 446 du 01/10/2023
Le Point Vétérinaire n° 446 du 01/10/2023

MÉDECINE BOVINE

Toxicologie

Auteur(s) : Meg-Anne Moriceau*, Gilbert Gault**, Martine Kammerer***

Fonctions :
*Centre antipoison animal
et environnemental
de l’Ouest (Capae-Ouest)
Oniris
101 route de Gachet
44300 Nantes
**Centre national d’informations
toxicologiques vétérinaires (CNITV)
1 avenue Bourgelat
69280 Marcy-l’Étoile
***Capae-Ouest

Les intoxications végétales sont fréquemment suspectées chez les ruminants en France métropolitaine lors d’épisodes cliniques inexpliqués, sans qu’il soit possible d’estimer leur impact réel, aussi bien sanitaire qu’économique, sur les troupeaux. En effet, l’hypothèse d’un “empoisonnement” est assez facilement avancée en cas de mort non élucidée au sein d’un cheptel bovin, ovin ou caprin ayant accès au pâturage, souvent sans plus d’investigations ciblées en ce sens. À l’inverse, le diagnostic de certitude est généralement rendu complexe, à la fois par la diversité des plantes toxiques et la méconnaissance des vétérinaires et des éleveurs à leur sujet, par l’apparition avec une latence plus ou moins importante d’un tableau clinique fruste et parfois non spécifique, ou encore par la confusion avec d’autres entités pathologiques, notamment infectieuses, plus couramment rencontrées en pratique vétérinaire rurale.

Ce dossier, qui sera publié à raison d’un article par numéro dans les prochains mois, a pour but d’éclairer le praticien dans ses investigations lorsqu’une intoxication végétale est suspectée chez un ruminant (bovin, ovin ou caprin). Ce premier volet présente les grandes étapes de la démarche diagnostique à mettre en place. Dans le prochain numéro, un article présentera les chiffres du Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest (Capae-Ouest) et du Centre national d’informations toxicologiques vétérinaires (CNITV Lyon) relatifs aux intoxications végétales chez les ruminants. Suivront des fiches synthétiques sur les plantes toxiques par grands syndromes.

Cette série d’articles constitue donc un outil pratique pour le vétérinaire visant à orienter ses recherches botaniques tant dans les champs que dans les fourrages.

Conflit d’intérêts : Aucun