Étape 6 : LES DERMATOSES AUTO-IMMUNES CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT - Le Point Vétérinaire n° 458 du 01/10/2024
Le Point Vétérinaire n° 458 du 01/10/2024

La dermatologie en 10 étapes

Auteur(s) : Mélanie Legain*, Didier Pin**, Marion Mosca***, Adrien Idée****, Pauline Panzuti*****

Fonctions :
*(MSc)
**(DipECVD,
professeur en dermatologie)
***(DipECVD)
****(MSc)
VetAgro Sup
1 avenue Bourgelat
69280 Marcy l’Étoile
*****(DipECVD)
CHV Languedocia
395 rue Maurice Béjart
34080 Montpellier

Les dermatoses auto-immunes sont des maladies cutanées rares, qui touchent préférentiellement les jeunes animaux. Le traitement fait appel à l’utilisation de molécules immunosuppressives, en recherchant un juste équilibre entre le contrôle de la maladie et la modération des eff ets indésirables.

Les dermatoses auto-immunes sont des aff ections dues à l’action d’autoanticorps ou de cellules eff ectrices spécifiques d’un ou de plusieurs autoantigènes cutanés. Ce sont des dermatoses rares dont la pathogénie n’est pas toujours précisément connue. Dans cet article, seules les dermatoses auto-immunes les plus fréquentes chez le chien et le chat sont détaillées (tableau 1 en ligne). Le traitement consiste en l’utilisation d’immunomodulateurs au long cours. Les récidives sont fréquentes après l’arrêt du traitement ou lors de la diminution de la dose des médicaments.

DERMATOSES AUTO-IMMUNES À MÉDIATION HUMORALE MAJORITAIRE

Les pemphigus

Les pemphigus forment un groupe de dermatoses auto-immunes caractérisées cliniquement par des pustules ou des bulles, et histologiquement par une acantholyse(1). D’un point de vue immunologique, les pemphigus sont caractérisés par la fixation d’autoanticorps (immunoglobulines G ou IgG) sur les parties extracellulaires des protéines constitutives des desmosomes(2) (desmogléines et desmocollines). La fixation des autoanticorps entraîne la rupture des desmosomes et la formation de cavités intra-épidermiques [7].

Pemphigus foliacé (dit “superficiel”)

Le pemphigus foliacé - la forme liée aux médicaments n’est pas abordée ici - est une maladie chronique qui nécessite un traitement long, le plus souvent maintenu durant toute la vie de l’animal. Les études, parfois contradictoires, rapportent un taux d’euthanasie chez le chien variant de 10 à 27 % [6, 10]. Chez le chat, un taux de mortalité de 6 % est rapporté, en lien avec la maladie ou son traitement [2]. Lors de pemphigus foliacé canin, l’autoantigène majeur est la desmocolline 1. Elle est exprimée dans les couches suprabasales de l’épiderme, ce qui explique la localisation des lésions [3]. Contrairement à l’aff ection humaine, le pemphigus foliacé est la forme la plus fréquente chez le chien, même s’il représente moins de 1 % des dermatoses vues en consultations spécialisées [12]. Chez le chat, la maladie existe mais elle est encore plus rare [12]. Certaines races canines présentent plus de risques de développer cette aff ection, comme l’akita inu et le chow-chow. Chez le chat, le siamois est la deuxième race la plus fréquemment atteinte, après l’européen [12]. Il n’y a pas de prédisposition de sexe ou d’âge. Les rayons ultraviolets ou certains médicaments sont signalés comme des facteurs aggravants, voire déclenchants du pemphigus foliacé, mais les preuves sont faibles [12]. Les lésions élémentaires primaires sont des pustules non folliculaires, superfi- cielles et fragiles, qui évoluent rapidement en érosions ou en ulcères surmontés de croûtes dites mélicériques (de la couleur du miel) et entourées de collerettes épidermiques. Les lésions du chien sont souvent généralisées (58 % des cas) ou aff ectent les pavillons auriculaires (51 %), le chanfrein (41 %) et les coussinets (35 %) (photo 1) [10]. Chez le chat, les pavillons auriculaires (112 cas sur 145, soit 84 %) et les replis unguéaux (74 cas sur 142, soit 52 %) sont les parties du corps le plus souvent atteintes (photo 2) [15]. Près de 50 % des chiens et 73 % des chats souffrent de démangeaisons. Des signes cliniques généraux sont parfois observés, surtout en cas de pemphigus foliacé généralisé, tels qu’une anorexie, une fièvre et un abattement. Les complications infectieuses (pyodermite bactérienne, prolifération de Malassezia) sont fréquentes. Le diagnostic différentiel inclut les dermatoses pustuleuses ou érosives, voire croûteuses, comme la pyodermite bactérienne superficielle extensive, la dermatophytose, la démodécie, la leishmaniose ou le lupus érythémateux cutané discoïde. Le diagnostic repose sur l’examen cytologique d’un calque sous-crustacé ou du pus issu d’une pustule fermée, rompue pour l’occasion, qui montre des kératinocytes acantholysés (ronds, azurophiles, avec un noyau central plus ou moins net) environnés de granulocytes neutrophiles non dégénérés, sans cocci. Il est confirmé par l’examen histopathologique des biopsies cutanées de pustules ou de croûtes - les lésions remaniées et anciennes sont à éviter - révélant un grand nombre de kératinocytes, ronds, éosinophiles, en petits amas, au sein de croûtes épaisses ou de pustules neutrophiliques, uniloculaires et sous-cornées. Les kératinocytes acantholysés ne sont pas pathognomoniques du pemphigus foliacé et sont également observés lors de certaines dermatophytoses ou pyodermites bactériennes.

Pemphigus profonds

La pathogénie des pemphigus profonds est identique à celle des pemphigus foliacés, mais la cible est une protéine des desmosomes des couches basales de l’épiderme ou des épithéliums. Trois types sont décrits chez le chien : le pemphigus vulgaire (seul détaillé dans cet article), le pemphigus paranéoplasique et le pemphigus végétant. Dans la littérature, 51 cas de pemphigus vulgaire canins et seulement quatre cas félins sont décrits. Il n’existe pas de prédisposition de sexe [18]. Les races canines le plus souvent affectées sont le berger allemand et le colley. La maladie se déclare généralement à l’âge adulte [18]. L’autoantigène en cause chez le chien est la desmogléine 3, principalement exprimée dans la couche basale des muqueuses et de l’épiderme [13]. Les zones les plus atteintes sont les muqueuses (50 chiens sur 54 atteints de la maladie) et la cavité orale (46 sur 50 chiens atteints). La peau et les griffes le sont plus rarement [18]. Les lésions consistent en une dépigmentation et des vésicules qui évoluent rapidement en érosions profondes, ou en ulcères surmontés de croûtes. Des signes généraux tels qu’un abattement, une anorexie, une perte de poids, une hyperthermie ou une diarrhée peuvent être observés. Les lésions buccales s’accompagnent d’une halitose, d’une hypersalivation ou d’une anorexie. Les complications infectieuses (pyodermites bactériennes) étant fréquentes, elles sont à exclure afin d’établir le diagnostic. L’examen histopathologique des lésions les plus récentes montre des vésicules ou des bulles intraépidermiques suprabasales. Leur plancher est constitué par la couche basale de l’épiderme ou de l’épithélium, seule couche qui reste encore accrochée à la membrane basale (les kératinocytes qui la constituent sont dits “en pierre tombale”). Selon une étude rétrospective portant sur 40 chiens atteints de pemphigus vulgaire, 32 % ont été euthanasiés pour des raisons liées à la maladie (mauvaise réponse au traitement ou effets indésirables trop importants) [18].

Les dermatoses auto-immunes bulleuses sous-épidermiques

Sur le plan clinique, les dermatoses auto-immunes bulleuses sous-épidermiques sont caractérisées par l’apparition de vésicules ou de bulles tendues sous l’épiderme, qui laissent rapidement place à des ulcères des muqueuses ou de la peau recouverts de croûtes. Sur le plan biologique, elles sont caractérisées par l’existence d’autoanticorps circulants qui se fixent sur des protéines de structure de la jonction dermo-épidermique [4]. Dans la littérature, 8 cas de dermatose auto-immune bulleuse sous-épidermique sont décrits.

Les formes les plus fréquentes sont la pemphigoïde des muqueuses, l’épidermolyse bulleuse acquise, la pemphigoïde bulleuse et l’épidermolyse bulleuse jonctionnelle acquise.

La chondrite auriculaire

La chondrite auriculaire, qui peut être comparée à la polychondrite récidivante chez l’humain, est une maladie rare, décrite chez seulement quinze chats et cinq chiens [9, 11]. Le parallélisme avec la maladie humaine permet de supposer une attaque du collagène de type II par des autoanticorps et sa destruction par des cellules inflammatoires. Aucune prédisposition de race ou de sexe n’a pu être déterminée compte tenu du faible nombre de cas. L’âge d’apparition moyen est de 3 ans chez le chat. Les lésions concernent principalement le cartilage auriculaire, mais toutes les structures cartilagineuses ou riches en protéoglycanes (œil, cœur, oreille interne) peuvent être touchées [1, 5]. Les signes cliniques incluent une tuméfaction, une déformation et un érythème sévère des pavillons auriculaires associés à une douleur lors de leur manipulation, des secouements de la tête et un prurit. L’examen histopathologique de biopsies des lésions montre un amincissement, une déformation et une perte de la basophilie du cartilage auriculaire, une fibroplasie et un infiltrat inflammatoire de lymphocytes et de neutrophiles.

DERMATOSES AUTO-IMMUNES À MÉDIATION CELLULAIRE MAJORITAIRE

Les lupus érythémateux cutanés

Définition, pathogénie

Chez l’humain, les lupus érythémateux cutanés sont un groupe de dermatoses d’origine multifactorielle. Des facteurs génétiques ainsi qu’environnementaux entraînent la stimulation du système immunitaire, inné et adaptatif (lymphocytes T cytotoxiques majoritairement), à l’origine des lésions cutanées [19]. Chez le chien, la pathogénie est moins connue, mais les similitudes entre les deux maladies laissent penser qu’elle est semblable. L’évolution vers un lupus érythémateux systémique n’est rapportée que dans un cas de lupus érythémateux cutané chronique discoïde généralisé et dans plusieurs cas de lupus érythémateux cutané chronique exfoliatif. Seules les trois formes les plus courantes de lupus érythémateux cutané sont détaillées ci-après (figure).

Lupus érythémateux chronique muco-cutané

Dans la littérature, 47 % des cas décrits concernent le berger allemand. L’âge moyen d’apparition est de 6 ans [14]. Les lésions cutanées sont une dépigmentation, un érythème, des érosions et des ulcères des jonctions cutanéo-muqueuses ; l’anus et les régions périgénitales sont le plus souvent atteintes. Un liseré de peau hyperpigmentée entoure souvent les ulcères (anus strié). Les cicatrices sont rares. Les lésions ne sont pas prurigineuses mais elles sont douloureuses à la palpation et peuvent entraîner une douleur lors de la défécation ou de la miction. Le diagnostic différentiel inclut principalement la pyodermite cutanéo-muqueuse. Compte tenu des infections bactériennes secondaires fréquentes lors de cette maladie, et de la ressemblance clinique et histopathologique avec la pyodermite cutanéo-muqueuse, il est utile de mettre en place un traitement antiseptique ou antibiotique avant de réaliser les biopsies cutanées. L’examen histopathologique de biopsies cutanées des marges des ulcères met en évidence une dermatite d’interface caractérisée par une exocytose de lymphocytes au sein de la couche basale, associée à des lésions des kératinocytes des couches profondes de l’épiderme (nécroptose, satellitose, dégénérescence hydropique) [14].

Lupus érythémateux chronique discoïde facial et généralisé

La forme faciale est plus fréquente que la forme généralisée (104 cas décrits versus 13). Le berger allemand semble prédisposé à la forme faciale alors qu’il n’y a pas de prédisposition de race ni de sexe pour la forme généralisée [14]. Dans la forme faciale, les lésions sont restreintes à la truffe et au chanfrein et incluent un érythème, une dépigmentation, des squames, des érosions et des ulcères surmontés par des croûtes et une perte des dermatoglyphes (photo 3). Dans la forme généralisée, les lésions sont multifocales et comprennent un érythème, des plaques nummulaires couvertes de squames adhérentes et des érosions associées à une atrophie cicatricielle au centre des lésions. Le diagnostic différentiel inclut le lymphome cutané T épithéliotrope, le syndrome oculo-cutané ou une pyodermite cutanéo-muqueuse pour la forme faciale, et une dermatopathie ischémique pour la forme généralisée. L’examen histopathologique des biopsies cutanées, effectuées en marge des lésions les plus récentes, confirme le diagnostic et montre une dermatite d’interface identique à celle du lupus érythémateux chronique muco-cutané [14].

Lupus érythémateux chronique félin

Certains auteurs associent la dermatite exfoliative non liée à un thymome à un lupus érythémateux chronique félin de type exfoliatif, car les lésions macroscopiques (érythème, érosions, dépilations et croûtes nummulaires, squamosis généralisé, abattement) et microscopiques (dermatite d’interface, nécroptose de kératinocytes, etc.) sont similaires à celles observées lors de lupus érythémateux cutané chronique exfoliatif chez le chien (photo 4) [8].

L’alopecia areata

L’alopecia areata, également appelée pelade, est une dermatose auto-immune qui se traduit par des zones alopéciques non inflammatoires aux bords bien délimités, plus ou moins nummulaires, localisées au niveau de la tête, du cou et parfois des membres. La pathogénie est mal connue. Le teckel semble prédisposé. Le diagnostic repose sur le tableau clinique et l’examen histopathologique de biopsies cutanées réalisées en périphérie des zones alopéciques. Il montre une destruction des bulbes des follicules pileux par des lymphocytes (image en “essaim d’abeilles”) [16].

Le vitiligo

Le vitiligo est une dermatose auto-immune multifactorielle (facteurs génétiques, facteurs traumatiques, etc.) lors de laquelle le système immunitaire, inné et adaptatif (lymphocytes T cytotoxiques principalement), prend pour cible les mélanocytes cutanés, sans atteinte oculaire ou méningée. C’est une maladie rare chez le chien et le chat par rapport à l’humain. La pathogénie n’a pas été étudiée en médecine vétérinaire, mais elle semble proche de celle de la maladie humaine compte tenu de la similarité des lésions macroscopiques et microscopiques. Les lésions sont des macules dépigmentées (leucodermie) ou des zones de dépigmentation pilaire (leucotrichie), le plus souvent à bords nets, au niveau de la face (muqueuses) et des membres principalement. Une extension plus ou moins importante est possible [17]. Le diagnostic repose sur la présentation clinique et l’examen histopathologique des biopsies cutanées qui montre, en périphérie des macules, une dermatite d’interface associée à une disparition des mélanocytes de l’épiderme et la présence de nombreux mélanophages. Aucun traitement n’est recommandé étant donné le caractère purement esthétique de la maladie [17].

Le syndrome oculo-cutané

Le syndrome oculo-cutané peut être comparé à la maladie humaine de Vogt-Koyanagi- Harada. Ce syndrome est une maladie auto-immune à médiation cellulaire (lymphocytes T cytotoxiques) dont la cible correspond aux mélanocytes ou à des antigènes associés aux mélanocytes (tyrosinase et gp100). Chez le chien, la pathogénie n’est pas connue mais elle est certainement identique à celle de la maladie humaine. Les races prédisposées sont l’akita inu, le husky sibérien et le samoyède [17]. La maladie n’a jamais été décrite chez le chat. Dans 80 % des cas, les signes oculaires (uvéite, choriorétinite, décollement de la rétine, dépigmentation de l’iris, cécité) précèdent les signes cutanés d’environ trois à cinq mois [17]. Les lésions cutanées touchent la face (truffe, pourtour oculaire, lèvres), parfois le scrotum, les coussinets ou l’anus. Une dépigmentation cutanée et pilaire, un érythème, des érosions, des ulcères et des croûtes sont observés. L’existence de signes neurologiques similaires à ceux de la maladie humaine n’est pas démontrée chez les animaux. L’examen histopathologique des biopsies cutanées de lésions récentes montre une dermatite d’interface ainsi qu’un infiltrat inflammatoire lichénoïde, riche en mélanophages. Les lésions d’apoptose de mélanocytes sont très rares [17].

TRAITEMENT DES DERMATOSES AUTO-IMMUNES

La prise en charge des dermatoses auto-immunes repose sur des immunomodulateurs. Les principaux sont les glucocorticoïdes et la ciclosporine, qui sont utilisés par voie systémique ou topique (tableau 2, tableau 3 en ligne). Le traitement est long et doit parfois être poursuivi pendant toute la vie de l’animal. L’objectif est de trouver la dose et/ou la fréquence minimales efficaces de ces médicaments afin d’en limiter les effets indésirables. Plusieurs protocoles thérapeutiques existent. Certains sont fondés sur une phase d’attaque (forte dose de glucocorticoïdes sur un temps très court) suivie d’une phase d’entretien (diminution progressive de la dose).

Les auteurs de cet article utilisent les glucocorticoïdes à des doses maximales de 1 à 2 mg/kg jusqu’à la résolution des lésions cliniques, puis les doses sont progressivement diminuées, tous les deux mois environ. Il n’existe pas de gold standard concernant les protocoles thérapeutiques.

  • (1) Acantholyse : phénomène de dissociation des kératinocytes lié à la rupture des ponts intercellulaires interkératinocytaires.

  • (2) Desmosomes : structures protéiques qui permettent les jonctions intercellulaires, notamment au sein des épithéliums.

Références

  • 1. Baba T, Shimizu A, Ohmuro T et coll. Auricular chondritis associated with systemic joint and cartilage inflammation in a cat. J. Vet. Med. Sci. 2009;71 (1):79.82.
  • 2. Bizikova P, Burrows A. Feline pemphigus foliaceus: original case series and a comprehensive literature review. BMC Vet. Res. 2019;15 (1):22.
  • 3. Bizikova P, Dean GA, Hashimoto T et coll. Cloning and establishment of canine desmocollin-1 as a major autoantigen in canine pemphigus foliaceus. Vet. Immunol. Immunopathol. 2012;149 (3.4):197.207.
  • 4. Bizikova P, Olivry T, Linder K et coll. Spontaneous autoimmune subepidermal blistering diseases in animals: a comprehensive review. BMC Vet. Res. 2023;19 (1):55.
  • 5. Gerber B, Crottaz M, von Tscharner C et coll. Feline relapsing polychondritis: two cases and a review of the literature. J. Feline Med. Surg. 2002;4 (4):189.194.
  • 6. Gomez SM, Morris DO, Rosenbaum MR et coll. Outcome and complications associated with treatment of pemphigus foliaceus in dogs: 43 cases (1994-2000). J. Am. Vet. Med. Assoc. 2004;224 (8):1312.1316.
  • 7. Kasperkiewicz M, Ellebrecht CT, Takahashi H et coll. Pemphigus. Nat. Rev. Dis. Primers. 2017;3 (1):17026.
  • 8. Linek M, Rüfenacht S, Brachelente C et coll. Nonthymoma-associated exfoliative dermatitis in 18 cats. Vet. Dermatol. 2015;26 (1):40.
  • 9. Momota Y, Matsumoto Y, Ikesawa M et coll. Ulceration of pinnal margin in three dogs causedby relapsing polychondritis. Abstract Vet. Dermatol. 2008.
  • 10. Mueller RS, Krebs I, Power HT et coll. Pemphigus foliaceus in 91 dogs. J. Am. Anim. Hosp. Assoc. 2006;42 (3):189.196.
  • 11. Noxon JO, Berger DJ, Ackermann MA et coll. Diagnosis and clinical management of auricular chondritis in a dog presenting for evaluation of severe pain. Vet. Dermatol. 2021;32 (2):200.
  • 12. Olivry T. A review of autoimmune skin diseases in domestic animals: I - superficial pemphigus. Vet. Dermatol. 2006;17 (5):291.305.
  • 13. Olivry T, Joubeh S, Dunston SM et coll. Desmoglein-3 is a target autoantigen in spontaneous canine pemphigus vulgaris. Exp. Dermatol. 2003;12 (2):198.203.
  • 14. Olivry T, Linder KE, Banovic F. Cutaneous lupus erythematosus in dogs: a comprehensive review. BMC Vet. Res. 2018;14 (1):132.
  • 15. Preziosi DE. Feline pemphigus foliaceus. Vet. Clin. North Am. Small Anim. Pract. 2019;49 (1):95.104.
  • 16. Scarampella F, Roccabianca P. Alopecia areata in a dog: clinical, dermoscopic and histological features. Skin Appendage Disord. 2018;4 (2):112.117.
  • 17. Tham HL, Linder KE, Olivry T. Autoimmune diseases affecting skin melanocytes in dogs, cats and horses: vitiligo and the uveodermatological syndrome, a comprehensive review. BMC Vet. Res. 2019;15 (1):251.
  • 18. Tham HL, Linder KE, Olivry T. Deep pemphigus (pemphigus vulgaris, pemphigus vegetans and paraneoplastic pemphigus) in dogs, cats and horses: a comprehensive review. BMC Vet. Res. 2020;16 (1):457.
  • 19. Vale ECSD, Garcia LC. Cutaneous lupus erythematosus: a review of etiopathogenic, clinical, diagnostic and therapeutic aspects. An. Bras. Dermatol. 2023;98 (3):355.372.

Conflit d’intérêts : Aucun

Complément de lecture : Tableaux 1 et 3 https://bit.ly/3TyUhCR

Points clés

• Une dermatose auto-immune est une maladie médiée par des autoanticorps ou des cellules effectrices contre un ou plusieurs autoantigènes cutanés.

• Le pemphigus foliacé et les lupus érythémateux cutanés chroniques sont les dermatoses auto-immunes les plus fréquemment rencontrées.

• Les pemphigus profonds et les dermatoses auto-immunes bulleuses sous-épidermiques sont des maladies rarissimes mal connues.

• Le traitement fait appel aux immunomodulateurs au long cours. Les récidives sont fréquentes à l’arrêt du traitement ou lors de la diminution de la posologie.

CONCLUSION

Les dermatoses auto-immunes sont des maladies rares en médecine vétérinaire. Les plus fréquemment rencontrées sont le pemphigus foliacé, les lupus érythémateux cutanés ou muco-cutanés chroniques. Le diagnostic passe par la recherche et le traitement des complications infectieuses et repose sur l’examen histopathologique de biopsies cutanées. Les immunomodulateurs sont la clé du traitement. Ce traitement est long, parfois à vie, et souvent à l’origine d’effets indésirables qui peuvent décourager les propriétaires.