![merle noir et virus Usutu merle noir](https://www.lepointveterinaire.fr/images/ba3/322186872a8d9168fb5d7542a4fd0/merle-noir.jpg)
Afin de comprendre la diffusion de ce virus sur le territoire, le réseau SAGIR demande aux observateurs de terrain de remonter les mortalités anormales de passereaux et de rapaces nocturnes.
Au début du mois d’août 2015, le réseau SAGIR, animé par de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), a enregistré une mortalité anormale de merles noirs dans le département du Haut-Rhin (15 à 20 animaux sur 10 jours sur la même commune), rapporte la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale.
Dans un premier temps, deux oiseaux ont été autopsiés au laboratoire départemental d’analyses vétérinaires. Une hépatomégalie et une splénomégalie, compatibles avec une infection virale, ont été observées. Dans un deuxième temps, des prélèvements ont été envoyés au laboratoire national de référence de l’Anses à Maisons-Alfort. L’analyse par RT-PCR s’est révélée positive pour un virus du genre Flavivirus, et le séquençage de ce dernier a confirmé qu’il s’agissait du virus Usutu.
Les volailles domestiques peu sensibles
Le virus Usutu appartient au même genre que le virus West-Nile. Il circule cycliquement entre moustiques ornithophiles et oiseaux. Chez les oiseaux sauvages en Europe, le virus est responsable de mortalités, principalement chez les passereaux autochtones, et en particulièrement le merle noir, ainsi que chez les rapaces nocturnes (chouettes et hiboux). Des troubles nerveux centraux peuvent également être observés. Quant aux volailles domestiques, des études expérimentales ont montré qu’elles apparaissent peu sensibles à l’infection (pas de signes cliniques mais des lésions macroscopiques modérées, comme de la splénomégalie ou encore des infiltrats inflammatoires dans le foie). Les chevaux, les rongeurs et l’homme sont des hôtes accidentels du virus.
Source : Plateforme ESA
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