Une étude de l’Anses a révélé une proximité génétique du petit coléoptère des ruches de la Réunion, avec des spécimens de Chine et des Philippines. Ces constats ne permettent toutefois pas de conclure avec certitude sur l’origine de son introduction sur le territoire réunionnais.
Depuis la première détection en juillet 2022 sur l’île de la Réunion du petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, l’origine de son introduction restait inconnue. Aujourd’hui, une étude menée par l’Anses vient apporter des premiers éléments de réponse, est-il rapporté par voie de communiqué de presse. Pour ce faire, les scientifiques ont comparé les séquences génétiques de deux coléoptères de la Réunion, avec celles déjà disponibles pour d’autres pays. Leurs conclusions : les séquences réunionnaises s’avèrent plus proches génétiquement avec celles connues de Chine et des Philippines, plutôt que celles d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique. Malgré tout, gare aux conclusions hâtives : ces résultats ne suffisent pas à conclure avec certitude sur l’origine de l’introduction, d’autres données restent encore nécessaires. Notamment, le profil génétique des petits coléoptères présents sur l’île Maurice est actuellement en cours d’étude.
Ce qui est plus sûr, par contre, est que l’introduction serait d’origine humaine, avec plusieurs voies possibles : une importation illégale d’abeilles, ou une introduction via le transport maritime. Pour l’instant, les enquêtes épidémiologiques menées à la Réunion n’ont pas permis d’avoir plus de précisions.