Animaux de ferme en ville: une place à prendre pour le vétérinaire urbain - Le Point Vétérinaire.fr

Animaux de ferme en ville: une place à prendre pour le vétérinaire urbain

Clothilde Barde | 23.04.2019 à 09:59:21 |
vache ville
© Sjoerd van der Wal

L’Ecole Nationale vétérinaire de Maisons-Alfort (Enva), «Enlarge your Paris» et la Métropole du Grand Paris ont organisé le 10 avril dernier une soirée consacrée aux animaux de ferme en ville.

Avec la réapparition des animaux d’élevage dans les métropoles françaises, de nouveaux enjeux sanitaires, normatifs et de formation se profilent. Ces questions ont été au cœur des discussions de la soirée organisée le 10 avril dernier par l’Ecole Nationale vétérinaire de Maisons Alfort (ENVA) et la Métropole du Grand Paris.
Un sujet du futur
Comme l’a indiqué Daniel Breuillet, vice président de la métropole du Grand Paris, dans son discours introductif « l’agriculture urbaine est aujourd’hui une réalité et son développement doit être encouragé car elle apporte de nombreux bénéfices (environnemental, social,  approvisionnement en nourriture…) ». En effet, au cours des dernières décennies la nature s’est de plus en plus éloignée des villes. La perte de la biodiversité animale et végétale y est massive avec, par exemple pour la région Ile-de-France (IDF), une diminution de 22 % de la population d’oiseaux au cours de ces 14 dernières années selon les derniers chiffres publiés a ajouté Marc Barra (Agence régionale de biodiversité en Ile de France).
Des enjeux forts
Or, selon lui, « bien que parfois perçue comme une nuisance, les zones de végétation agissent comme de véritables climatiseurs en ville, comme des « éponges »  pour la récolte d’eau de pluie, apportent du dioxygène, filtrent les particules d’air ». De même, comme l’a indiqué le Dr vétérinaire Déborah Infante (Ministère de l’agriculture et de l’alimentation), outre leur rôle dans l’entretien des espaces verts, la présence d’animaux de rente en zone urbaine est une source de bien-être pour les populations urbaines. C’est pourquoi, «afin de permettre à l’agriculture de s’installer en ville, nous organisons ces rencontres agricoles qui seront l’occasion de discuter d’une politique publique dans ce domaine » a indiqué Daniel Breuillet.
Un cadre réglementaire strict
Au niveau réglementaire, comme l’a rappelé Déborah Infante, la détention d’un animal de rente conduit à des obligations spécifiques, différentes de celles des animaux de compagnie car ils sont élevés notamment pour produire des denrées alimentaires. En effet, même si les effectifs sont plus restreints qu’en élevage, « les risques sont similaires, c’est pourquoi l’application de cette réglementation n’est pas superflue» a-t-elle ajouté. Il s’agit de risques en terme de santé publique (zoonoses…), mais aussi de sécurité sanitaires des aliments produit ou de risques environnementaux (nuisances, déchets…). De plus, il est indispensable de proposer des formations et de diffuser des informations correctes pour répondre aux exigences en terme de santé animale (prophylaxie…) et de bien-être animal encore trop méconnus, selon Yves Milleman, professeur au Département des Productions Animales et Santé Publique de l’ENVA.
Article plus complet sans la Semaine vétérinaire n°1808 du 10 mai 2019.

Clothilde Barde
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