Un rapport de l’EFSA et de l’ECDC montre la progression de la résistance aux antibiotiques en Europe. De nouvelles mesures devraient être annoncées cet été pour réduire cette propagation.
Un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et du Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC), publié le 22 février, fait un état des lieux de la résistance aux antibiotiques des bactéries présentes chez l’homme, l’animal et dans les aliments. Les données de l’étude concernent les bactéries zoonotiques Salmonella et Campylobacter, ainsi que les résultats de contrôles sur la résistance à Escherichia coli et à Staphylococcus aureus, utilisés comme indicateurs chez les animaux et les aliments. L’ECDC appelle les vétérinaires et les médecins à « une utilisation prudente des antibiotiques », afin de réduire les phénomènes de résistance. De son côté, l’EFSA recommande de surveiller l’apparition des gènes mcr-1 et mcr-2 associés à la résistance à la colistine et d’améliorer le suivi de S. aureus résistant à la méticilline (Sarm) chez les animaux destinés à l’alimentation humaine.
Des disparités selon les pays
Le rapport souligne que les niveaux de résistance aux antibiotiques en Europe continuent de varier selon la zone géographique. Ainsi, les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest indiquent généralement des niveaux inférieurs à ceux d’Europe du Sud et de l’Est. Marta Hugas, chef de l’unité sur les contaminants et les dangers biologiques à l’EFSA, estime que « ces variations géographiques sont très probablement liées à des différences dans l’utilisation des antimicrobiens dans l’Union européenne (UE). Par exemple, dans les pays où des mesures ont été prises pour réduire, remplacer et repenser l’utilisation d’antimicrobiens chez les animaux, on observe des niveaux inférieurs de résistance et une tendance à la baisse ».
Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 10-11 de La Semaine Vétérinaire n° 1710.
Un véto charolais
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D'ailleurs, c'est connu, le bovin est le plus gros consommateur d'antibiotiques, en tonnes/an/kg de poids vif, pas vrai ?
Enfin, le veau laitier qui vient de naître, même pas encore bouclé (!) , a une telle valeur commerciale qu'il justifie tous les traitements antibiotiques du monde, n'est-ce pas...
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