Excellente nouvelle pour la santé et le bien-être des animaux, mais aussi pour la profession : le parlement maintient l’arsenal antibiotique vétérinaire ! La motion déposée par Martin Hausling à l’acte délégué, complétant le règlement (UE) 2019/6, qui définit les critères pour la désignation des antimicrobiens à réserver au traitement de certaines infections chez l’homme, a été rejetée par le Parlement européen le 15 septembre 2021.
Les vétérinaires européens peuvent se réjouir des résultats du vote du parlement, en date du 15 septembre : la motion déposée par le député vert Martin Hausling, visant à réduire l’arsenal antibiotique en médecine vétérinaire, en s’opposant à l’acte délégué complétant le règlement (UE) 2019/6, qui définit les critères pour la désignation des antimicrobiens à réserver au traitement de certaines infections chez l’homme, a été rejetée en séance pléniere à une très large majorité : 450 voix contre, 204 pour et 32 abstentions. Plusieurs amendements à cette motion avaient été déposés : deux par le député européen Peter Liese, du groupe PPE et cinq par le député européen Martin Hausling (Verts) lui-même.
Les amendements déposés par Martin Hausling détaillaient la motion originale, sans la modifier substantiellement. En revanche, l’un des deux amendements déposés par Peter Liese rappelait « qu’un suivi complet des antibiotiques dans l’agriculture, mis en place en collaboration avec les vétérinaires, a permis de documenter en détail l’utilisation des antibiotiques et d’en améliorer l’application » et regrettait « qu’aucun système comparable n’existe actuellement en médecine humaine ». En conséquence, cet amendement invitait donc la Commission « à présenter une proposition législative pour l’utilisation des antibiotiques en médecine humaine sur la même base juridique que pour la médecine vétérinaire si des progrès suffisants n’ont pas été accomplis dans les deux prochaines années au niveau des États membres en ce qui concerne l’utilisation prudente des antibiotiques en médecine humaine » et « à proposer un cadre juridique sous la forme d’un instrument visant à encourager le développement de nouveaux antibiotiques ».