Suite à la décision de l’enseigne BOTANIC, de retirer de ses rayons plusieurs antiparasitaires, le Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV) dénonce une initiative trompeuse.
L’enseigne BOTANIC a annoncé le 7 avril dernier, arrêter la commercialisation de plusieurs antiparasitaires destinés aux animaux de compagnie. L’entreprise justifie sa décision par le fait que certaines substances contenues dans ces produits pourraient être dangereuses pour les animaux et les enfants. Elle pointe particulièrement du doigt le fipronil et la perméthrine. BOTANIC propose même à ses clients de recourir à des « alternatives naturelles aux pesticides ».
Le Syndicat de l’industrie du médicament et réactif vétérinaires (SIMV) n’a pas tardé à réagir dans un communiqué de pressé publié ce jour. Le représentant des industriels de la santé animale veut clarifier les choses. Il indique en effet que les antiparasitaires ne sont pas des pesticides mais des médicaments vétérinaires. « Ce sont des médicaments destinés à protéger les animaux contre les parasites qui peuvent nuire à leur bien-être, à leur santé ou à celle de leurs propriétaires et qui peuvent être vecteurs de maladies. Il existe d’autres produits comme les répulsifs ou les biocides qui peuvent jouer un rôle complémentaire à la protection assurée par ces médicaments. La matière active utilisée dans certains médicaments vétérinaires peut avoir été où être utilisée pour protéger les végétaux des insectes prédateurs. C’est le cas du fipronil qui reste autorisé en santé animale » indique le SIMV avant d’ajouter que « la pharmacovigilance impose la surveillance des effets indésirables survenant sur l’être humain ou sur l’animal » et que « les antiparasitaires à base de fipronil gardent un rapport bénéfice – risque positif. »
Par ailleurs, le SIMV dénonce une initiative trompeuse de la part de BOTANIC. « La décision de Botanic® d’appeler au retour en magasin de ces médicaments est de nature à faire penser que ces médicaments ont fait l’objet d’un rappel de lots, ce qui n’est pas le cas. Le dénigrement de ces médicaments ne repose sur aucune donnée de nature à remettre en cause leur innocuité ou leur efficacité. La substitution de ces médicaments antiparasitaires enregistrés par des produits répulsifs ne permet pas de traiter les infestations par les puces et leurs œufs » souligne t-il. Affaire à suivre!
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