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Appel aux dons pour le programme Nosaïs

Tanit Halfon

| 08.11.2023 à 17:22:00 |
© iStock-AladinoGonzalez

Il s’agit du programme de recherche pour développer la détection olfactive canine des maladies, qui avait notamment fait ses preuves durant la pandémie de Covid-19.

Le programme de recherche scientifique Nosaïs, de développement de la détection olfactive canine des maladies, lance un appel aux dons. L’objectif est double : poursuivre les travaux engagés, et installer un centre de recherche dédié dans l’Oise. L’ouverture du centre est prévue fin 2023.

Ce programme avait été initié en 2017 par les professeurs Dominique Grandjean de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), et Riad Sarkis de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. L’objectif général était de développer une méthode de détection précoce, non invasive, peu coûteuse qui pourrait intéresser notamment les pays les plus démunis.

Les travaux probablement les plus connus de tous sont ceux ayant porté sur la détection des personnes contaminées par le virus du SARS-CoV-2. En France, le Haut conseil de la santé publique avait été saisi par la Direction générale de la santé en mars 2022 sur cette question. Mais dans son avis, s’il avait été reconnu l’intérêt de cette méthode, les experts n’avaient pas « réussi à identifier clairement une situation où l’utilisation du dépistage olfactif canin répondrait à un besoin actuellement non couvert en matière de dépistage de l’infection à SARS-CoV-2 », et qu’il n’était « pas possible d’envisager actuellement son utilisation dans une stratégie de dépistage de masse et/ou en routine ». Par contre, il était indiqué que la méthode pouvait être utile dans des situations particulière, et qu’il était opportun de poursuivre les recherches à ce sujet, mais pour utiliser « à terme des biocapteurs ou nez électronique et éviter « les investissements » et les « contraintes » liés à la formation et l’utilisation d’animaux vivants. Interrogé à l'époque, Dominique Grandjean avait estimé qu'il y avait « un paradigme à faire exploser auprès des médecins de notre administration qui n’arrivent pas du tout à imaginer un quelconque usage des chiens sur le terrain. » Cet avis n’avait pas empêché à plusieurs collaborations de se faire sur le terrain, et aussi à l’étranger, la méthode ayant fait ses preuves, publications scientifiques à l’appui.

Aujourd'hui, de nombreux autres programmes de recherche sont engagés, sur la détection des cancers de la prostate, de la maladie de Parkinson, de maladies vectorielles (dengue, west-nile, chikungunya). Des travaux avaient aussi été faits au début sur la détection des cancers du côlon au Liban. La méthode est aussi explorée pour la détection des maladies animales avec un axe de recherche lancé avec l’ENVA sur la détection sur lait de mammites subcliniques de la vache laitière, et un autre avec l’Université d’Adélaide en Australie sur la détection environnementale de la fièvre Q.

Pour les équipes de Nosaïs, le centre dans l’Oise pourra permettre d’envisager des recherches sur de nouvelles affections : prolifératives (cancers de la vessie, du sein, du poumon, du pancréas…), dégénératives (athéroscléroses, process arthrosiques lourds…) et infectieuses (tuberculoses antibio-résistantes, viroses émergentes…).

Pour en savoir plus sur le programme Nosaïs, cliquez sur ce lien.

Pour faire un don, suivre ce lien : https://www.payasso.fr/association-nosais/dons

Tanit Halfon

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