Assurance chômage : quel dispositif pour les indépendants ? - Le Point Vétérinaire.fr

Assurance chômage : quel dispositif pour les indépendants ?

Clarisse Burger | 12.02.2018 à 16:15:05 |
Cabinet vétérinaire indépendant
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Les négociations entre l’exécutif et les partenaires sociaux sur la délicate réforme de l’assurance chômage devraient bientôt prendre fin.

Les négociations sur la réforme de l’assurance chômage devraient prendre fin au mieux, cette semaine. Le gouvernement et les partenaires sociaux doivent notamment s’accorder sur des questions sensibles telles que le financement de l’extension des Assedic aux travailleurs indépendants (dont professionnels libéraux), ainsi que sur le contrôle de la recherche d’emploi. Le gouvernement se serait toutefois engagé à ne pas réduire les droits actuels des salariés.

Le projet du gouvernement est d’ouvrir les droits à l’assurance chômage aux indépendants et aux démissionnaires sous certaines conditions. Une sorte de droit à l’assurance chômage universelle. Mais comment financer ces nouvelles dépenses ? Selon le journal Les Echos, le coût d’indemnisation des démissionnaires serait estimé à environ 2 milliards d’euros par an.

Selon les prévisions de l’Unedic en fin octobre 2017 (basées sur des hypothèses de croissance de l’Insee et d’inflation du consensus des économistes), les dépenses d’allocation chômage (ARE, AREF et ASP) devraient progresser de 1,4% en 2018 (versus +1,5% en 2017).

Le déficit (variation de trésorerie) pour l’année 2017 serait en baisse soit -3,8 milliards d’euros (versus -4,3 milliards d’euros en 2016) et toujours en baisse pour 2018. La dette (endettement net financier) de l’assurance chômage pourrait atteindre -37,1 milliards d’euros fin 2018 (versus 33,8 milliards d’euros en 2017).

Qu’en disent les représentants des indépendants tenant à leur spécificité ? Fin 2017, l’Union des entreprises de proximité (U2P), qui n’était pas demandeuse de dispositif d’assurance chômage, envisageait plutôt un dispositif  encadré, ouvrant des droits au chômage mais différent de celui des salariés, avec en parallèle l’adhésion facultative à une assurance complémentaire, telle qu’actuellement, la garantie sociale des chefs d’entreprise (GSC).

Dans la même logique, l’Union des professions libérales (Unapl) -membre de l’U2P- opposée à une hausse de charges patronales, est plutôt favorable à un système ouvert pour ceux qui voudraient cotiser à l’assurance chômage, tout en rappelant que les professions libérales peuvent déjà souscrire à une assurance contre la perte d’emploi.

Clarisse Burger
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