La bactérie Mycoplasma bovis est une cause majeure de maladie respiratoire des bovins. Jusqu’à présent considérée comme homogène, la population bactérienne se compose en réalité de 2 lignées distinctes en France.
L’unité de recherche mixte Mycoplasmes animales, regroupant des scientifique du laboratoire ANSES de Lyon et de Vetagrosup a mené une étude sur l’évolution des souches de Mycoplasma bovis entre 2000 et 2020 et a travaillé sur les génomes complets séquencés de cette bactérie. Grâce à ses partenariats avec les laboratoires vétérinaires du réseau d’épidémiosurveillance des mycoplasmes des ruminants Vigimyc, l’unité collecte plus de 500 souches chaque année, provenant de prélèvements d’animaux malades.
L’étude a mis en évidence que la circulation de Mycoplasma bovis en France est plus complexe que supposée. Depuis les années 2000, le sous-type 2 était supposément majoritaire, mais deux lignées très proches génétiquement coexistent. Le sous-type 2 s’est substitué au sous-type 1 grâce à sa résistance accrue aux antibiotiques. L’apparition du sous-type 2 serait lié à l’introduction de nouvelles souches lors d’importation de bovins. Les symptômes générés par les deux lignées sont identiques, cependant il est possible qu’une nouvelle lignée apparaisse avec des capacités de transmission ou un pouvoir pathogène différent. Cette découverte récente donne de nouvelles perspectives pour la surveillance de la bactérie, notamment le développement d’outils de détection moléculaire plus ciblés.
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