Biosécurité en élevage : la SNGTV donne ses recommandations - Le Point Vétérinaire.fr

Biosécurité en élevage : la SNGTV donne ses recommandations

Clothilde Barde | 07.04.2020 à 11:49:35 |
visite elevage
© dusanpetkovic

Alors que les vétérinaires fourmillent d’idée pour respecter au mieux les consignes de biosécurité en cliniques, la Société Nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) vient de publier des documents d’aide à la mise en œuvre de telles mesures en élevage à destination des éleveurs mais aussi des vétérinaires.

« Compte tenu des données actuelles sur le Covid-19, on ne peut à ce jour que se baser que sur la réduction maximale des contacts et l’adoption de gestes barrières et de procédures qui peuvent parfois paraitre simplistes ou excessives mais qui sont à ce jour la seule solution pour limiter la dissémination de la maladie » indique la fiche pratique de la Société National des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) publiée le 3 avril dernier. A cet égard, l’organisation propose aux vétérinaires une liste non exhaustive de mesures à mettre en place, dans la mesure du possible, lors des visites en élevage. Après avoir vérifié que l’intervention ne pouvait être reportée, le vétérinaire est incité à prévoir les équipements et matériels de protection les plus adaptés et à indiquer aux éleveurs « de mettre à disposition de l’eau et du savon désinfectant, d’attacher l’animal et de préparer le matériel nécessaire pour réduire le temps de contact ». Une fiche de recommandations pour les éleveurs, répertoriant ces mesures, est d’ailleurs également disponible.
Des missions sanitaires « cruciales »
Toutefois, même s’il doit s’assurer de respecter des conditions de « biosécurité maximales », l’organisation professionnelle rappelle aussi que le vétérinaire sanitaire joue un rôle crucial pour éviter le développement de certaines maladies. Ainsi, pour la tuberculose bovine, il est recommandé de « poursuivre le dépistage et l’assainissement des foyers avant la mise à l’herbe et de maintenir les mesures de biosécurité au pâturage », comme l’indiquent les données de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Efsa). De même, en ce qui concerne l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dus au virus H5N8, au total entre le 30 décembre 2019 et le 29 mars 2020, 68 foyers ont été détectés en élevage en Europe. Par conséquent, bien que l’avis de l’Agence Nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation de l’environnement et du travail, (ANSES) ne recommande pas de relever le niveau de risque IAHP de ‘négligeable’ à ‘modéré’ en France métropolitaine, « il est néanmoins important de rester vigilant » indique la SNGTV. C’est pourquoi, l’organisation préconise aux vétérinaires de maintenir « la surveillance événementielle, les interventions en cas de suspicion et les activités de gestion induites des maladies sujettes à déclaration obligatoire de façon prioritaire ». De plus, « les vétérinaires doivent maintenir les diagnostics, les conseils et l’accompagnement des éleveurs et des filières, notamment dans le domaine de la biosécurité ».
De bonnes idées à partager
Enfin, la biosécurité est aussi de mise au sein des cliniques vétérinaires. Comme l’indique la SNGTV, certaines bonnes idées sont déjà mises en place dans certaines cliniques en ce qui concerne l’organisation du travail, la gestion des équipes et du matériel au sein de la clinique. Les témoignages recueillis confirment que les vétérinaires savent faire preuve d’ingéniosité et de solidarité.

Clothilde Barde
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