Une fiche de synthèse, à relayer auprès des éleveurs, rappelle les gestes à respecter pour une intervention sécurisée du vétérinaire.
Dans ce contexte de crise sanitaire, les différentes organisations professionnelles élaborent des fiches pratiques afin d’accompagner le vétérinaire dans la mise en place de mesures de biosécurité en clinique mais aussi lors de ses déplacements dans les élevages. La Société Nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) a par exemple publié des fiches pratiques à destination des vétérinaires et des éleveurs. La Fédération nationale des Groupements de Défense Sanitaire (GDS France) diffuse également aux éleveurs une fiche de Biosécurité contenant des recommandations à respecter pour une intervention sécurisée du vétérinaire.
Préparer l’intervention du vétérinaire
GDS France invite les éleveurs à respecter une liste de recommandations pour préserver leur santé mais aussi celle du vétérinaire. Il est rappelé que les gestes barrières s’appliquent aussi dans les élevages. En cas de doute sur sa santé, il est recommandé à l’éleveur de ne pas prendre rendez-vous avec le vétérinaire. Dans le cas contraire, le rendez-vous doit être pris suffisamment en amont de son intervention. La contention du ou des animaux concernés doit être assurée avant l’arrivée du vétérinaire. « Si la contention du ou des animaux n’est pas assurée, le vétérinaire ne sera pas en mesure d’intervenir. Dans la mesure du possible n’utilisez pas et ne touchez pas le matériel du vétérinaire » indique la fiche. Au début et à la fin de l’intervention du vétérinaire, l’éleveur doit préparer et mettre à sa disposition un pédiluve propre et de quoi se laver les mains et son matériel. Si des notes doivent être prises, l’éleveur et le vétérinaire doivent chacun utiliser son stylo.
Ordonnance à poser au moins 12h sur un bureau
Il est aussi indiqué à l’éleveur de laisser les documents qui peuvent lui être fournis par le vétérinaire (ordonnance, certificat…) ainsi que les médicaments délivrés sur son bureau pendant au moins une demi-journée. « En effet, le virus semble ne pas survivre au-delà sur de tels supports. A défaut lavez-vous minutieusement les mains après manipulation et, de façon générale, ne portez pas vos mains à votre visage » précise la fiche. A noter que selon un avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) du 17 mars, « la transmission des coronavirus des surfaces contaminées vers les mains n'a pas été prouvée. Cependant, elle ne peut être exclue, à partir de surfaces fraichement contaminées par les sécrétions. Par ailleurs, les coronavirus survivent probablement jusqu’à 3 heures sur des surfaces inertes sèches et jusqu’à 6 jours en milieu humide. Ainsi, la transmission manuportée à partir de l’environnement est possible. »
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