Cette pratique a été présentée par l’institut de l’élevage lors d’un webinaire le 9 juillet dernier. C’est une solution d’affouragement qui trouve sa place lors des périodes de sécheresse.
La feuille est une ressource fourragère d’intérêt lors de pénurie ; elle permet de couvrir les besoins des animaux en limitant l’utilisation de fourrages récoltés. La plupart des espèces bocagères présentes dans les haies peuvent être distribuées. L’idele a souligné que selon les espèces, les potentiels fourragers sont variables ; celui des frênes, mûriers blancs et peupliers noirs sont élevés. Matières ligneuses, les feuilles ont une matière azotée totale (MAT) équivalente à celle des prairies, avec une bonne digestibilité, mais plus de variabilité. La MAT reste stable au cours de la saison estivale.
Cette pratique nécessite l’intervention de l’éleveur afin de couper des branches, selon ses besoins. L’Idele recommande de fournir 5 kg brut de branches coupées par brebis et par jour, en complément de foin. Il convient d’adapter les quantités coupées à la taille du troupeau et à la durée d’affouragement prévue, pour limiter le gaspillage. Une distribution régulière permet aux animaux de s’habituer à cette conduite.
D’après une étude de l’INRAE menée en 2022 sur des agneaux, un lot recevant du concentré et l’autre des rameaux de frêne, les croissances étaient proches dans les deux lots. Le pilotage de l’alimentation était plus grossier avec les rameaux mais a permis une économie de 0,5 kg de concentré par agneau par jour. Cependant il est préférable de réserver cette pratique aux animaux à besoins faibles ou modérés, les animaux adultes ou déjà développés.