Covid-19 : des anesthésiques vétérinaires à la rescousse ? - Le Point Vétérinaire.fr

Covid-19 : des anesthésiques vétérinaires à la rescousse ?

Michaella Igoho-Moradel | 27.03.2020 à 19:00:26 |
Chien
© urbancow-iStock

Des anesthésiques vétérinaires, tels que le propofol, pourraient être utilisés pour prendre en charge des malades du Covid-19.

Alors qu’une vague de malades du Covid-19 est attendue dans les hôpitaux d’Ile-de-France dans les prochains jours, les autorités sanitaires évaluent différents scénarios afin d’éviter d’éventuelles ruptures de stocks de médicaments considérés comme essentiels tels que des anesthétiques.

Pour faire face à la situation, l’une des hypothèses privilégiées serait la réquisition d’anesthésiques utilisés en médecine vétérinaire afin qu’ils soient utilisés par des professionnels de santé pour prendre en charge des malades du Covid-19. Jean-Pierre Orand, directeur de l’Agence nationale du médicament vétérinaire confirme avoir été approché par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour étudier toutes les possibilités pour subvenir aux besoins nationaux en médicaments à usage humain. « A ce stade, cette démarche concerne prioritairement des anesthésiques dont le Propofol. Nous avons transmis à l’ANSM la liste des médicaments vétérinaires contenant certaines substances, dont la liste nous a été transmise par l’ANSM, ainsi que des données (composition en excipient, données qualité…) lui permettant de les évaluer. L'objectif est de savoir si ces médicaments présentent des risques pour l’homme. »

La décision finale revient à l’ANSM. Si elle opte pour ce scénario, l’industrie pharmaceutique vétérinaire sera contactée afin qu’une partie de leurs stocks soient réquisitionnés et utilisés en santé humaine.

 Il y a lieu de s’interroger sur l’impact éventuel de cette décision sur la disponibilité des médicaments vétérinaires pour les praticiens. Sur ce point, Jean-Pierre Orand se veut rassurant. « Le but n'est pas de créer des ruptures en médecine vétérinaire et les besoins pour la médecine vétérinaire sont pris en compte. Notamment à ce stade, cela ne concernerait pas les stocks en centrales d'achats vétérinaires ou dans  les clinques vétérinaires » explique t-il. 

Michaella Igoho-Moradel
2 commentaires
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Liberal le 27-03-2020 à 22:13:29
Les vétérinaires sont toujours prêts à apporter leur contribution à la sauvegarde de la santé publique comme ils l’ont fait par le passé.
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IRIS le 30-03-2020 à 14:10:15
J' en connais plus qui gardent précieusement leur stocks de masques et se débarrassent d' un salarié pour "période d' essai non concluante" car ils ont une baisse d' activité et sauvent leur peau .
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