Une enquête mondiale sur l’impact de la crise du Covid-19 révèle que les mesures mises en place dans les cliniques vétérinaires évoluent en même temps que la situation sanitaire.
L’Institut CM-Research s’intéresse à l’impact de la crise sanitaire actuelle sur l’activité des cliniques vétérinaires canins à travers le monde. Une première enquête lancée à la mi-mars a révélé que leurs activités ont été brutalement impactées. Deux nouvelles enquêtes ont été menées en mars et en avril. La dernière a été effectuée du 17 au 23 avril au Royaume-Uni, en France (112 vétérinaires canins sondés), en Allemagne, en Italie, en Espagne, aux États-Unis, en Australie et au Canada. Face à la crise, les vétérinaires s’adaptent.
Au début de la crise, les vétérinaires ont rapidement mis en place des mesures de sécurité et d’hygiène pour ralentir la propagation du virus. En France, 77% des vétérinaires ont échangé avec leurs clients par téléphone afin de privilégier les consultations urgentes. Ces mesures évoluent en même temps que la crise. Fin avril, plus de 80% des vétérinaires français ont indiqué avoir réduit le nombre de clients présents dans leurs cabinets. En Espagne et en Italie, ce pourcentage grimpe respectivement à 92% et à 84%. Pour les pays dans lesquels la télémédecine est autorisée, les vétérinaires choisissent cette option afin de limiter les déplacements des propriétaires d’animaux. Par exemple au Royaume-Uni, plus de 90% des vétérinaires utilisent ce service.
A noter aussi, que les clients ont tendance à moins stocker les aliments et les médicaments pour leurs animaux. Les vétérinaires constatent que la chute du nombre de clients se poursuit. Par rapport à la précédente enquête, elle reste importante, passant de de 99% à 76% entre la dernière et la nouvelle enquête. Cette situation impacte durement les revenus des vétérinaires. En France, les vétérinaires notent une baisse de 54% de leurs revenus. Elle est beaucoup plus marquée en Italie (-62%).
La dernière enquête révèle aussi que les vétérinaires consultent régulièrement les informations sur la crise sanitaire. Le recours aux organismes et associations vétérinaires est resté le même dans la plupart des pays, mais a considérablement diminué en Australie, en Allemagne et en Italie. En France, la presse professionnelle reste une source importante d’informations (64% des vétérinaires la consultent) de même que les instantes et associations professionnelles (61%).