D’après une enquête internationale menée par l’institut CM Research, les structures vétérinaires entrevoient le bout du tunnel après des semaines difficiles. Les vétérinaires français indiquent que les rendez-vous repartent à la hausse.
Depuis le début de la crise sanitaire, l’institut CM-Research lance chaque mois une enquête internationale sur ses effets sur l’activité des cliniques vétérinaires. La quatrième vague a été réalisée du 15 au 21 mai auprès de vétérinaires canins de différentes pays : Royaume-Uni, France (105 vétérinaires sondés), Allemagne, Italie, Espagne, États-Unis, Australie et Canada.
Plus de rendez-vous
Les résultats de cette enquête présentent une tendance au ralentissement des effets économiques de la pandémie. Les vétérinaires sont moins inquiets, en particulier en France et en Espagne. 56% des vétérinaires français se montrent optimistes pour l’avenir tant sur un plan professionnel que personnel. La situation revient progressivement à la normale avec une augmentation de la fréquentation des cliniques. En France, 71% des praticiens sondés notent une hausse du nombre de clients et 70% une augmentation des rendez-vous. Un constat également partagé par des vétérinaires britanniques. En Espagne, les praticiens constatent que la baisse des rendez-vous est passée de 56% à 38%. Le retour à la normale et au travail, s’amorce également et cela se remarque dans les résultats économiques des structures. Dans l’hexagone, 66% des répondants français notent une reprise et une hausse des recettes. Mais 31% soulignent que le contexte économique reste difficile.
Le recours à la télémédecine favorisé
En France comme en Espagne, les mesures d’hygiène et les gestes barrières liées à la crise sanitaire restent appliqués dans les structures vétérinaires. L’enquête révèle également une nette amélioration de la situation en ce qui concerne la disponibilité des collaborateurs et des médicaments malgré quelques ruptures d’approvisionnement. Autre tendance soulignée par cette enquête, l’augmentation du recours à la télémédecine. Les consultations et les conseils à distance ont été privilégiées pendant la période du confinement, surtout au Royaume-Uni. Hors Europe, les vétérinaires américains, australiens ou encore canadiens ont eu recours à la télémédecine pour poursuivre leur activité. En France, la période du confinement a aussi favorisé le lancement d’une période d’expérimentation de la télémédecine vétérinaire. L’enquête révèle qu’à l’avenir, 45% praticiens français sondés comptent proposer cet outil à leurs clients mais d’autres (12%) n’envisagent pas de le faire comme l’ont indiqué des vétérinaires espagnols ou italiens.
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