Le 25 octobre dernier, le Ministère de l'agriculture et de l'alimentation a publié un nouvel arrêté concernant l’IBR, apportant ainsi certaines nouveautés dans les mesures de prévention, de surveillance et de lutte de la maladie.
L’IBR, pathologie virale des bovins se traduisant notamment par des troubles respiratoires, peut conduire à des portages viraux asymptomatiques qui s’avèrent problématiques en élevage. En effet, à l’occasion d’un stress ou d’un traitement médical, les bovins peuvent alors réactiver et excréter de nouveau le virus et ainsi contaminer les autres animaux du troupeau. C’est pourquoi cette pathologie est réglementée par l’Etat depuis 2006 par différentes mesures de biosécurité et de contrôles obligatoires (dépistage sérologique à l’introduction puis à fréquence régulière et vaccination des bovins présentant un résultat sérologique positif). Et, en parallèle, depuis 1996, une qualification officielle des cheptels permet d’offrir aux acheteurs de bovins des garanties sanitaires.
Un nouveau statut
Pour répondre de façon optimale aux problématiques actuelles, les mesures mises en place en 2016 ont été complétées et/ou modifiées dans le nouvel arrêté du 25 octobre dernier. Ainsi, un nouveau statut «troupeau indemne d’IBR vacciné» a tout d’abord été défini autorisant désormais la vente pour l’élevage d’animaux vaccinés mais non infectés. Les troupeaux reconnus comme non infectés (dépistage sérologique négatif) vaccinés avec un vaccin qui permet de distinguer la souche sauvage de la souche vaccinale peuvent alors être reconnus indemnes d'IBR vaccinés (ou en cours de qualification). De plus, les statuts des troupeaux peuvent être retirés ou suspendus pour des raisons sanitaires ou administratives, conformément au cahier des charges technique IBR.
Des allègements possibles
Par ailleurs, des précisions ont été données pour les conditions de reconnaissance du statut de "zones épidémiologiquement favorables". En effet, si cette qualification est reconnue, des allégements des mesures de dépistage des bovins pourront être mis en place après un avis favorable du conseil régional d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV). Pour cela, il faut que le maître d'œuvre dépose auprès du CNOPSAV un dossier justificatif du respect des procédures de gestion de maîtrise de la biosécurité. De plus, le dépistage des bovins doit révéler pendant deux années consécutives que dans les départements comprenant moins de cent troupeaux, la prévalence des troupeaux infectés est inférieure à 1 % (ou au plus égale à un troupeau infecté) ou qu’elle est inférieure à 2 % (ou au plus égale à deux troupeaux infectés) si l'incidence annuelle des troupeaux infectés est inférieure à 0,2 % (ou au plus égale à un troupeau infecté) dans les départements comprenant moins de cinq cents troupeaux. Concernant les analyses à effectuer, pour tout troupeau indemne d'IBR, indemne vacciné, en cours de qualification d'IBR ou en cours de qualification indemne vacciné IBR, les bovins âgés de 24 mois ou plus et vaccinés avec un vaccin permettant de distinguer la souche sauvage de la souche vaccinale doivent être contrôlés par analyse sérologique annuelle individuelle sur sérum. Si les contrôles sérologiques mettent en évidence au moins un animal reconnu infecté, les bovins âgés de 12 mois et plus qui avaient été non dépistés jusqu’à présent devront alors faire l'objet d'une sérologie de contrôle complémentaire dans un délai maximum de 6 mois. Cepandant, lors des périodes pré et post transhumance, ces mesures peuvent être modulées. En effet, sur proposition du maître d'œuvre et après avis favorable du CNOPSAV, le préfet peut éventuellement réduire le délai de réalisation du dépistage prévu par le cahier des charges technique IBR.
Enfin, la vente de taureaux de combat de races Brave ou Raço di Biou reconnus infectés et ayant fait l'objet d'une vaccination conformément aux mesures précédemment définies vient dorénavant également d’être accordée pour les troupeaux participant à des manifestations culturelles et sportives.