Comme l'a indiqué Annie Genevard, ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt, au Sommet de l’élevage le 3 octobre 2024, de nouvelles mesures sont mises en oeuvre pour lutter contre les différentes crises sanitaires qui touchent actuellement les élevages de ruminants français.
"Le sujet sanitaire est la priorité qui m’occupe depuis la première heure que j’ai passé dans mon bureau" a indiqué Annie Genevard dans son discours au Sommet de l’élevage le 3 octobre 2024. En effet selon elle, "il faut mettre le paquet [sur la vaccination], chacun devant jouer son rôle". Pour la FCO-8 (fièvre catarrhale ovine), la ministre a ainsi annoncé qu'elle allait s'entretenir avec son homologue espagnol pour "parer à la pénurie de vaccins qu’a entrainé l’absence de commandes sur ce virus endémique" mais aussi que "le ministère fait également pression sur tous les labos susceptibles de relancer la production de vaccins". Concernant la MHE (maladie hémorragique épizootique), la stratégie du gouvernement consiste à mettre en place un "cordon sanitaire pour endiguer la progression de la maladie" suite aux recommandations de l’Anses qui font apparaitre cette solution comme étant la plus optimale compte tenu des disponibilités de vaccins sur le marché. Enfin, pour stopper l’extension des foyers de FCO-3 et leur impact, la ministre a annoncé que "la vaccination gratuite et prise en charge par l’Etat est ouverte à toute la France pour la filière ovine à partir du 3 octobre 2024" car le stock de vaccins nécessaires est disponible.
Des indemnisations sont prévuesConcernant les indemnisations, comme l'a indiqué la ministre, pour que les éleveurs qui ont perdu des bêtes dans des foyers identifiés puissent être rapidement indemnisés, les programmes FMSE (Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental) pour la MHE et pour la FCO-8 sont désormais validés jusqu’à la fin de l’année 2024. D’autre part pour la FCO-3, comme il s'agit d'une maladie émergente, "l’état prendra ses responsabilités en mettant en place un fonds d’urgence pour les éleveurs touchés par des pertes directes". De plus, la ministre elle a demandé officiellement à la Commision Européenne que la France puisse bénéficier de la réserve de crise européenne. Enfin, la reconnaissance de force majeure pour la campagne des aides PAC (politique agricole commune) 2025 sera activée.