Suite à la déclaration d’un nouveau foyer de fièvre aphteuse en Algérie, la vigilance et les mesures de restrictions ont été mises en place immédiatement.
Le 29 juin dernier, les services vétérinaires algériens déclaraient à l’Organisation mondiale de santé animale (OIE), la présence d’un foyer de fièvre aphteuse de sérotype O dans la région de Tizi Ouzou (à environ 50 km à l’est d’Alger). Ce foyer, suspecté dès le 20 juin, a été confirmé le 22 juin par Polymerase chain reaction en temps réel (RT-PCR) . En effet, douze animaux sur les treize de l’exploitation concernée avaient déclaré la maladie (taux de morbidité de 92 %).
Face à cette situation d’urgence, des mesures de lutte adaptées (surveillance du périmètre situé hors de la zone de confinement ou de protection, destruction officielle de tous les produits d'origine animale, des carcasses, des sous-produits et des déchets, désinfection de la zone et enfin restriction des déplacements à l'intérieur du pays) ont été mises en place immédiatement par les autorités sanitaires et tous les animaux ont été abattus.
Des investigations ont maintenant lieu. Les efforts de recherche active d'autres foyers de la maladie doivent se poursuivre, surtout que la fête du sacrifice (Aïd el-Kebir) approche (21 août) et que des animaux réceptifs au virus aphteux, notamment des ovins doivent alors être déplacés à travers les provinces en vue de leur commercialisation.
Pour le marché français, cela a aussi des répercussions. En effet, alors qu’entre avril et septembre 2017, les importations algériennes de broutards français avaient déjà diminué de 45 % suite à des épisodes de fièvre aphteuse, ce scénario pourrait se reproduire cette année car le marché algérien est à présent de nouveau fermé aux bovins vivants.