Si le rythme global d'apparition de nouveaux foyers domestiques d’influenza aviaire hautement pathogène est toujours faible, le Gers fait face à une hausse sensible du nombre d'élevages touchés. Depuis une quinzaine de jours, tous les nouveaux foyers enregistrés en France ont été confirmés dans ce seul département.
Les autorités sanitaires françaises continuent de déclarer des nouveaux foyers domestiques d’influenza aviaire hautement pathogène. Si le rythme d’apparition reste fortement réduit par rapport au début de l’année, les nouveaux foyers déclarés depuis 15 jours sont tous localisés dans un même département du sud-ouest, le Gers.
Selon les données communiquées par le ministère de l’agriculture, au 15 février, ce département totalisait 46 foyers domestiques ; au 22 février, 52 foyers ; et au 27 février, 61 foyers. Soit une hausse de 32% ou 15 nouveaux foyers en 15 jours.
Pour le reste des départements touchés du sud-ouest, au 27 février, on compte 341 foyers dans les Landes, 56 foyers dans les Pyrénées-Atlantiques, 7 foyers dans les Hautes-Pyrénées, 3 foyers dans le Lot-et-Garonne et enfin 1 foyer dans la Haute-Garonne. Au total, la France compte 481 foyers domestiques au 2 février, contre 466 au 15 février.
Une circulation du virus dans l'avifaune sauvage
Selon les données de la plateforme ESA (qui doivent toutefois encore être complétées), c’est la surveillance événementielle qui a permis de détecter au moins la moitié des nouveaux foyers la semaine du 22 février, suivi des foyers dits secondaires (lien épidémiologique) et de foyers détectés via le dépistage avant mouvement.
Le ministère de l’Agriculture n’a pas communiqué spécifiquement sur cette tendance, à voir donc si elle se poursuit ou pas, et s’il y a lieu de s’en inquiéter. Ce qui est certain toutefois est que le virus reste très présent au sein de l’avifaune sauvage, appelant à une grande vigilance. Cette donnée a d’ailleurs récemment été rappelée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Dans un communiqué en date du 26 février, l’Agence indiquait ainsi qu’en « raison de la présence continue du virus de l'IAHP chez les oiseaux sauvages et dans l'environnement, il existe toujours un risque de propagation, principalement dans les zones à forte densité de volailles ». En se basant sur les exemples passés, pour cette épizootie, la période à risque d’influenza aviaire pourrait durer encore quelques mois, ce qui représente un « défi pour la durabilité des mesures de biosécurité renforcées mises en œuvre le long de la filière avicole – par exemple, confinement des volailles de plein air – dans les zones à haut risque ou les secteurs de production ». Au vu de l’organisation des filières avicoles en France, il apparaît clairement que la vigilance doit être grande sur le territoire.