IAHP : trois foyers en une semaine en Bretagne - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : trois foyers en une semaine en Bretagne

Tanit Halfon

| 30.10.2024 à 15:40:00 |
© iStock-graemenicholson

Deux des élevages concernent des palmipèdes vaccinés. La France compte désormais 8 foyers en élevage pour la saison 2024-2025.

Trois nouveaux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été rapportés en une semaine en Bretagne, dans le département du Morbihan. Le premier foyer a été détecté le 20 octobre sur la commune de Moréac près de Pontivy, dans un élevage de poules pondeuses. Les deux autres ont été détectés les 23 et 25 octobre sur la commune de Noyal-Muzillac près de Vanves ; ces deux foyers concernent des élevages de canards. Le premier élevage de canards, de la filière foie gras, avait eu un protocole de vaccination complet (2 injections) ; le deuxième, de la filière chair, n’en était qu’à une seule injection de vaccination. Les mesures habituelles de lutte ont été mises en place.

Avec ces trois nouvelles détections dans le Morbihan, la région Bretagne totalise désormais 6 foyers en élevage depuis le début de la saison épizootique 2024-2025, sur les 8 foyers que compte l’Hexagone, soit 75% des foyers. Avec dans le détail, 4 foyers dans le Morbihan (premier foyer du département détecté le 19 août dans un élevage de dindes sur la commune de Camoël), 1 foyer dans le Finistère (détecté le 31 août dans un élevage de volailles pluri-espèces), et 1 foyer en Ille-et-Vilaine (détecté le 7 août dans un élevage pluri-espèces).

Hors Bretagne, les foyers sont situés dans le Pas-de-Calais (détecté le 18 septembre dans une basse-cour) et en Saône-et-Loire (détecté le 9 octobre chez des oiseaux captifs-oies).

Pour rappel, la France était déjà passée à un niveau de risque épizootique modéré, depuis le 16 octobre dernier, dans un contexte de forte circulation des souches virales dans l’avifaune sauvage en Europe, y compris les oiseaux migrateurs. Le risque d’introduction du virus via les oiseaux migrateurs s’était d’ailleurs manifesté très concrètement dès le mois de septembre. En effet, les analyses génomiques du virus du foyer détecté du Pas-de-Calais avaient révélé un nouveau génotype du H5N1 clade 2.3.4.4b, sans lien direct avec les souches virales circulantes en France chez les laridés et dans des foyers en Bretagne (source plateforme ESA).

Au niveau européen, 21 pays sont déjà touchés par le virus, avec le H5N1 qui reste le sous-type majoritaire.

Tanit Halfon

Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.