IAHP : un risque pandémique faible selon les CDC - Le Point Vétérinaire.fr

IAHP : un risque pandémique faible selon les CDC

Tanit Halfon

| 22.01.2025 à 16:01:00 |
© iStock-JUNLI

Pour les experts américains des CDC, le risque de grippe aviaire H5N1 pour la population générale est toujours estimé comme faible.

Malgré la circulation des virus influenza aviaire hautement pathogène aux Etats-Unis, dans les troupeaux de volailles et de bovins, et les cas humains associés, le risque de grippe aviaire à H5N1 vis-à-vis du grand public demeure faible, ont indiqué les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) dans un nouveau communiqué de presse. Cette communication intervient quelques semaines après de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui avait conclu à la même chose.

Seules les personnes exposées à des animaux infectés via leur travail ou loisirs, « courent un risque accru, en particulier lorsque ces expositions ont lieu sans l’utilisation d’un équipement de protection individuelle approprié ». La liste des personnes plus à risque est la suivante :

- les agriculteurs et ouvriers en contact avec des animaux infectés, ou des sous-produits contaminés

- les détenteurs d’oiseaux de basse-cour

- les personnes s’occupant des animaux comme les vétérinaires, ou les professionnels en contact avec de la faune sauvage

- les intervenants en santé animale et santé publique.

Pas d’évolutions génétiques inquiétantes

Selon les CDC, à ce stade, « il n’existe aucune preuve de transmission interhumaine associée à la situation actuelle de l’influenza aviaire aux Etats-Unis ». De plus, à ce jour, il n’y a pas eu de remontées préoccupantes dans les hôpitaux sur des personnes qui seraient gravement malades. « Les cas de grippe aviaire H5N1 associés à l'épidémie en cours aux États-Unis se sont traduits par des symptômes bénins », est-il expliqué. Mais « les experts et d'autres scientifiques continuent à travailler pour comprendre pourquoi certaines infections, y compris une infection signalée au Canada et une autre en Louisiane, ont entraîné une maladie grave ».

Autres points rassurants : « aucun changement n'a été identifié dans le domaine de liaison des récepteurs des virus, à l'exception de changements à faible fréquence dans le cas mortel de Louisiane et le cas grave du Canada. On pense que ces modifications se sont produites après l'infection des individus plutôt qu'elles n'ont été acquises à la suite de l'exposition à l'agent infectieux. Rien n'indique que les virus présentant ces modifications se soient propagés au-delà de ces patients. » Cela indique que les virus circulants chez les animaux ont toujours « des propriétés de liaison aux récepteurs aviaires sans changements significatifs susceptibles d’avoir un impact sur l’infectiosité ou la transmissibilité chez l’humain ».  Il n’y pas, non plus, d’indices génétiques montrant une potentielle moins bonne corrélation avec les virus vaccinaux candidats, ou encore avec les tests de diagnostic utilisés.

Tanit Halfon

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