Elle détaille notamment les mesures renforcées à appliquer autour d'un foyer.
Face à la montée en puissance de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), les autorités sanitaires s’organisent, ce qui s’est matérialisé par une nouvelle instruction technique qui signe vraiment le début de l’entrée « dans le dur ».
Cette instruction, en date du 13 octobre, refait le point sur toutes les mesures de gestion de la maladie, dans les zones réglementées, ainsi que les sanctions associées au non respect de ces mesures. Cette base de lutte, s’accompagne d’annexes récapitulatives notamment une liste de toutes les instructions techniques qui ont été prises durant l’épizootie de l’hiver dernier 2021-2022 ; une liste de l’ensemble des mesures à appliquer en niveau de risque « modéré » ; des tableaux résumant les différentes mesures de lutte.
Des autocontrôles obligatoires autour d'un foyerComme cela avait déjà été annoncé par le ministère de l’agriculture début octobre, la lutte est renforcée cette année du fait du contexte inédit. Ainsi, aux zonages habituels autour d’un foyer en élevage (zone de protection et zone de surveillance), il a été décidé de rajouter une zone réglementée supplémentaire (ZRS) qui permet d’étendre l’ensemble de la zone réglementée autour d’un foyer à 20 km. De plus, les mesures de lutte sont accentuées dans l'ensemble de la zone réglementée élargie, notamment au travers d’une surveillance renforcée des animaux, mais aussi d’un dépeuplement préventif. La surveillance renforcée repose sur la réalisation d’autocontrôles qui sont à la charge des exploitants, et pas de l’Etat. Toutes les filières avicoles, et pas seulement les palmipèdes, sont concernées. L’obligation d’autocontrôles est permise par l’arrêté du 10 octobre 2022. Les règles du dépeuplement préventif sont détaillées, mais sans précision de délais maximaux ; sauf en cas de cluster où il est indiqué que ce dépeuplement devrait idéalement s’effectuer dans un délai de 3 jours.
Le même principe s’applique en cas de découverte d’un cas dans l’avifaune sauvage, avec une extension de la zone réglementée à 20 km autour du cas, et en particulier la réalisation aussi d’autocontrôles dans les exploitations localisées dans cette zone.
Un programme de surveillance pour les palmipèdesCe renforcement généralisé va de pair avec une volonté de mieux contrôler l’application des mesures de lutte : il est ainsi demandé aux services déconcentrés de faire des contrôles en zones à risque de diffusion et zones à risque particulier en lien avec les mesures à appliquer du fait de l'élevage du niveau de risque, en particulier vérifier les conditions de mises à l'abri. Les contrôles visent aussi le respect des mesures à appliquer dans les zones réglementées autour des foyers en élevages et autour des cas dans la faune sauvage. Ces contrôles peuvent être intégrés à la programmation annuelle biosécurité. Les sanctions à appliquer en cas de non respect des mesures, sont détaillées.
L’instruction détaille aussi le projet d’accord interprofessionnel pour la filière palmipèdes à foie gras, qui vise à renforcer encore plus la surveillance, et donc la détection précoce des foyers. Il repose sur des analyses virologiques avant mouvements, ainsi que des analyses environnementales, suivant le niveau de risque, et la localisation des élevages (ZRP, ZRD/autres, <1km des sites sensibles). Ce projet est encore en attente d’une signature.
A noter que l'instruction technique donne aussi des précisions sur les modalités d'échanges entre Etats membres.
70 % des foyers dans les Pays-de-la-Loire et en BretagnePour rappel, depuis le 2 octobre, le territoire est passé à un niveau de risque épizootique « modéré ».
Au 18 octobre 2022, 25 foyers en élevage ont été confirmés, ainsi que 32 dans l’avifaune captive (basse cour, oiseaux d’ornement, appelants, zoos…). En élevage, ce sont les départements du Maine-et-Loire, suivi de la Vendée qui comptent le plus de foyers, avec respectivement 5 et 4 foyers. La région Pays-de-la-Loire compte déjà 12 foyers, suivi de la Bretagne avec 6 foyers : ces 2 régions totalisent ainsi 72 % des foyers en élevage déjà confirmés sur le territoire. Il n'y a aucun foyer dans le sud-ouest. Il est aussi à noter que deux foyers à H5N1 ont été détectés le 3 octobre sur l’île de la Réunion, dans un élevage et une basse-cour à Saint-Paul. A ce stade des investigations, l’origine des contaminations n’est pas connue.
De par ma (trop) longue expérience(Dr Vét. en Médecine Tropicale, Ulg et Anvers) j'ai du lutter plusieurs années contre l'IAHT dans plusieurs pays (Asie, Afrique, Pac. Islands).
Puis-je vous être utile ?
Tel +32(0)478575093
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Je n'ai pas bien saisi vos propos : est-il possible de préciser ? Merci beaucoup. Bien cordialement.
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