Lors de son assemblée générale du 1er juin 2024 dans les locaux de l'Assemblée Nationale, l'Oeuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs a mis l'accent sur les 60 ans de la parution du décret de 1964.
« A l'époque, il n'existait pas de matériel adapté à l'abattage des veaux, porcs, chèvres qui étaient alors égorgés à vif » explique Frédéric Freund, directeur de l'OABA. Cela a été un des premiers combats de Jacqueline Gilardoni, fondatrice de l'OABA. Elle avait pris contact avec des associations de protection animale étrangères, dont l'Angleterre, qui à l'époque disposait de pistolets d'abattage. Elle a alors fait entrer ce dispositif en France, « avec l'objectif d'avoir un outil d'insensibilisation et une loi pour l'obligation de l'utiliser ». Une pétition dans ce sens avait recueilli en 1961 plus de 150 000 signatures grâce à la diffusion du vétérinaire Fernand Méry. Jacqueline Gilardoni a ainsi obtenu le décret le 16 avril 1964 dit "d'abattage humanitaire" imposant l'étourdissement des animaux. Dix ans plus tard, il était repris dans la réglementation européenne avec la directive du 18 novembre 1974. « Une belle victoire à l'époque » estime Manuel Mersch (A89), président de l'OABA, « mais nous attendons toujours des progrès aujourd'hui ».
A lire le compte rendu de l'assemblée dans un prochain numéro de La Semaine Vétérinaire.