Dans un communiqué commun, les organisations internationales soulignent le potentiel zoonotique de ces virus, et le risque associé de pandémie, justifiant une surveillance épidémiologique et une coopération internationale.
Pour les instances internationales que sont l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les virus influenza porcins doivent faire l’objet d’une surveillance continue, au même titre que les virus influenza aviaires.
« Les virus influenza d’origine porcine ne font pas partis des agents pathogènes à déclaration obligatoire à l’OIE. Cependant, au vu du risque pandémique associé aux virus influenza d’origine animale, il est nécessaire d’envisager une surveillance continue et une évaluation du risque d’émergence de souches parmi la population porcine », déclare ainsi le vétérinaire épidémiologiste Matthew Stone, directeur générale adjoint du groupe « Normes internationales et science ».
Dans ce contexte, les trois organisations rappellent aussi l’importance de partager rapidement les données collectées sur la circulation virale et les éventuelles infections humaines, mais aussi de respecter les normes standards préconisées par l’OIE pour les examens de laboratoire. La finalité est de pouvoir travailler sur le développement de vaccins les plus adaptés possibles au contexte réel, et qui seraient mobilisables rapidement si besoin.
Cette annonce intervient peu de temps après la publication d’un article dans la revue Proceedings of the national academy of sciences (PNAS) en juin dernier, qui avait rapporté l’identification et l’augmentation d’une souche d’influenza dans les élevages porcins, possédant des caractéristiques pouvant faciliter un passage vers l’humain. A ce sujet, en France l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait publié une note de lecture explicative, tout en soulignant également que l’importance « de surveiller l’émergence et la propagation des virus grippaux porcins, afin d’être prêt à développer de nouveaux vaccins si nécessaire. »
Pour consulter le communiqué commun de l’OIE-FAO-OMS, cliquez sur ce lien.