Il s'agit d'un élevage porcin de plein air.
Le 20 décembre dernier, la maladie d’Aujeszky a été confirmée dans un élevage porcin de Haute-Garonne. Il s’agit d’un élevage plein air, naisseur-engraisseur, qui se situe en bordure de forêt, et à distance de 5 kilomètres d’autres élevages. L’origine de la contamination résulterait d’un contact direct avec des sangliers sauvages infectés. En parallèle, il convient de rappeler que depuis plusieurs semaines, la maladie est signalée dans plusieurs départements, sur des chiens de chasse. Le nombre d’animaux touchés demeure néanmoins inconnu à ce jour.
Le dernier épisode de maladie d’Aujeszky remonte à avril 2019 dans deux élevages porcins dans les Alpes de Haute-Provence et le Vaucluse, dans le cadre des opérations de prophylaxie. Dans le premier département, il s’agissait d’un élevage plein air de 760 porcs à l’engraissement situé dans la commune de Saint-Martin-les-Eaux. Selon la Direction générale de l’alimentation (DGAL), un contact avec des sangliers sauvages serait à l’origine de la contamination, du fait d’une clôture extérieure actuellement en cours de modification, ne permettant pas de « garantir l’absence d’intrusion de sanglier ». L’élevage dans le Vaucluse était de plus petite taille et ne comptait que 34 porcs charcutiers plein air. C’était un foyer secondaire. En effet, il a été établi qu'il se fournissait en porcs directement auprès de l’élevage touché des Alpes de Haute-Provence. Dans les deux cas, aucun porc ne présentait de signes cliniques.
Avant ces foyers, le précédent cas remontait à mars 2018 : il concernait un élevage de porcs plein air situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques. L’hypothèse retenue était celle d’une contamination par des sangliers sauvages infectés.
Avant lui, les dernières déclarations dataient de septembre 2010, dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
Depuis, la France est considérée comme indemne pour son compartiment domestique, la maladie continuant de circuler chez les sangliers. Néanmoins, chaque année, la laboratoire national de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) recense environ une ½ douzaine de cas par an, un chiffre qui reste stable. De plus, la maladie est enzootique en Corse depuis de nombreuses années. Une étude récente de l’Institut nationale de recherche agronomique (INRA), associé à l’Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), au centre de coopération internationale en recherche agronomique (Cirad) et à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), avait ainsi mis en évidence une séroprévalence élevée dans les compartiments sauvage et domestique de Corse, montant à 40% pour les porcs domestiques.
Pour rappel, la maladie d’Aujeszky est un danger sanitaire de première catégorie, à notification obligatoire auprès de la Direction départementale en charge de la protection des populations (DDPP).
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