Le sous-type H1avN2 reste majoritaire comme en 2022. Les virus influenza sont détectés toute l'année, dans tous les types d'élevage.
Comme chaque année, le Réseau national de surveillance des virus influenza chez le porc, le Résavip, a publié son bulletin d’information national annuel. Pour l’année 2023, il n’y a pas de grande surprise. L’information principale est que le H1avN2 reste le sous-type le plus fréquent, comme cela est le cas depuis 2020 : il représentent 58% des sous-types identifiés (46/79). Suit le sous-type H1avN1 (38%) et très loin le H1N1pdm (4%). Le virus est trouvé dans tous les types d’élevage, et toute l’année. La découverte d’un virus influenza faite majoritairement suite à une visite pour motif syndrome grippal (75%) et moins souvent suite à une visite de routine (24%). Côté clinique, la grippe classique d’intensité normale s’est avérée la plus fréquente, suivie de la forme récurrente d’intensité normale. Si les visites ont concerné plusieurs régions de l’ensemble du territoire, le sous-type H1avN2 n’a été identifié que dans le quart-ouest, avec 39 élevages concernés en Bretagne, 6 dans les Pays de la Loire et 1 en Normandie.
Pour rappel, les objectifs du Résavip sont de caractériser la répartition géographique des virus, évaluer leur dynamique et définir les profils épidémiologiques des infections. Cela participe donc indirectement à l’appréhension du risque en santé publique. Rappelons en effet que tous les virus influenza A porcins ont un potentiel zoonotique. Des cas sporadiques de transmission du porc à l’humain sont décrits dans le monde, généralement de nature bénigne. En France pour la première fois en 2021, un cas de grippe humaine due à un virus influenza d’origine porcine avait été détecté. La souche virale identifiée était proche du du H1avN2.
Comme l’avaient indiqué les experts du réseau pour le bilan de l’an dernier, le fait d’avoir plusieurs génotypes circulants contribue à augmenter les risques d’infections simultanées par plusieurs virus influenza A différents, pouvant amener à une émergence de nouveaux virus réassortants dont l’impact est imprévisible, en particulier en matière de santé publique.