L’avocat général de la cour de justice européenne a donné le 10 septembre dernier un avis défavorable au décret, pris en 2017 par la Région flamande et entré en vigueur en 2019, interdisant l’abattage d’animaux selon les rites traditionnels juif et musulman.
« Interdire l’abattage rituel d’animaux sans étourdissement préalable est contraire au droit de l’Union européenne », a estimé ce jeudi 10 septembre 2020 l’avocat général auprès de la Cour de justice de l’UE. Le droit européen prévoit en effet de déroger au principe du bien-être animal pour garantir la liberté des cultes.
L’étourdissement imposé pour le bien-être animal
A l’origine de l’affaire, le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB), rejoint par d’autres organisations juives et musulmanes, avait contesté devant la justice la légalité d’un décret pris en 2017 par la Région flamande et entré en vigueur en 2019, ayant pour effet d’interdire l’abattage d’animaux selon les rites traditionnels juif et musulman. Ce décret posait comme exigence l’étourdissement des animaux avant l’abattage « afin de réduire leurs souffrances », rappelle la CJUE dans un communiqué.
Un respect du culte considéré comme prioritaire
Or, « il n’est pas permis aux États membres d’adopter des règles qui prévoient, d’une part, une interdiction de l’abattage d’animaux sans étourdissement applicable également à l’abattage effectué dans le cadre d’un rite religieux et, d’autre part, une autre procédure d’étourdissement pour l’abattage effectué dans le cadre d’un rite religieux » a indiqué, l’avocat général Gérard Hogan à la Cour Européenne. Ainsi, même si dans un règlement de l’UE datant de 2009, il est imposé aux États membres dans leurs pratiques d’abattage « de tenir pleinement compte des exigences du bien-être des animaux en tant qu’êtres sensibles », le même règlement prévoit la possibilité de déroger à la règle de l’étourdissement préalable pour « garantir le droit des membres de certaines confessions religieuses à la préservation de rites essentiels ». C’est pourquoi, la CJUE a donné raison au Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) qui a salué un avis « très important » de l’avocat général.
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Cela pourrait faire scandale si les médias s'en emparaient. Mais ils font plus de chiffre avec la 19ème COquilleVIDe.
Il est étonnant que la hiérarchie n'ait pas été inversée, le BEA me semblant prépondérant sur les rites traditionnels de certaines religions exotiques...
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C'est bien la peine de faire tout un foin sur les chiens et chats abandonnés, en surnombre etc...
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Dans ce cas il est simple de maintenir l'interdiction d'abattage des animaux sans étourdissement préalable sur le sol Européen afin de le mettre en conformité avec la loi sur le bien-être animal en imposant que les animaux abattus rituellement proviennent de pays où l'abbattage rituel sans étourdissement est la règle.
Il y aura sans doute un surcoût pour les consommateurs concernés mais quand on veut bénéficier d'un avantage particulier dérogatoire du droit commun il est normal d'en assumer les contraintes.
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Vous avez confondu le réquisitoire de l'avocat général (équivalent du procureur) avec la décision de la cour. La décision n'est pas encore prononcée.
Confraternellement
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