Le plan vise à initier une approche territoriale pour gérer les capacités d’abattage du pays.
Comme d’autres secteurs d’activité, celui de l’abattage souffre de la hausse des prix, tout comme de la baisse associée du cheptel. Dans ce contexte incertain, le ministère de l’Agriculture vient d’annoncer par voie de communiqué de presse, le lancement d’ « une stratégie territorialisée de gestion des abattoirs de boucherie. » Le principe est de pouvoir affiner l’organisation des activités d’abattage suivant chaque contexte local. Cela n’est pas sans rappeler l’approche faite pour la profession vétérinaire, avec les diagnostics territoriaux qui semblent, à ce stade, montrer un vrai intérêt pour appréhender la question du maillage.
Quatre axes de travailPour les abattoirs, la démarche se fait aussi en lien avec les collectivités territoriales et les filières professionnelles. Elle se caractérise par 4 axes de travail :
- le premier est de poser un diagnostic par bassins de vie, en analysant « l’adéquation entre le besoin et l’offre en matière d’outils d’abattage, tant sur le court terme que le moyen et long terme ». Ce point permettra dans un second temps de proposer des axes d’amélioration ;
- le deuxième est de développer une « méthodologie harmonisée permettant d’évaluer les forces et les faiblesses d’un abattoir de boucherie » ;
- le troisième est de recenser tous les outils existants mobilisables par les différentes parties prenantes pour soutenir des établissements d’abattage en difficultés (économique et sanitaire) ;
- le quatrième est d’ « améliorer la synergie existante entre les différents services de l’État au bénéfice de l’accompagnement des abattoirs. »
Des changements déjà annoncésCette annonce s’inscrit dans un contexte censé être évolutif pour les abattoirs. En effet, en septembre 2020, alors ministre, Julien Denormandie avait annoncé l’octroi de financement dans le cadre de France relance pour les abattoirs, avec un objectif affiché de modernisation des abattoirs. En juillet 2021, une nouvelle annonce avait été faite : cette fois-ci, il était question de lancer un nouveau plan abattoirs plus global, comprenant en plus d’un objectif de modernisation, l’ambition de renforcer les contrôles et les sanctions. Dans ce plan, la création d'une nouvelle force d’inspection nationale en abattoirs (FINA) était aussi prévue avec 6 agents mobilisables sur demande.
L’actuel ministre de l’Agriculture, et ses équipes, poursuivent donc la démarche engagée d’évolution des abattoirs, en accentuant cette fois-ci l’importance de réfléchir aux évolutions du maillage sur le territoire.
Actuellement, on dénombre 233 abattoirs de boucherie sur le territoire.